S’exprimant mercredi soir, 15 décembre 2021, lors de l’émission «Confidences de presse» que diffuse la chaîne 2M, Nabil Benabdallah est allé jusqu’à estimer que le «rendement est faible et sans visage». «Jusqu’à présent, il y a une contradiction entre les promesses électorales faites avant le 8 septembre par la majorité dominante et le programme gouvernemental de celle-ci», a-t-il martelé estimant que les acteurs politiques ne doivent pas oublier qu’il faut «préserver le capital de crédibilité en se mobilisant».
Selon lui, «l’Etat social ne doit pas être un slogan. C’est une orientation, une pensée qui s’appuie sur la bonne gouvernance, la gestion, la démocratie et l’égalité». Et d’expliquer que le chantier de protection sociale ne doit pas être un vœu inachevé, mais «une réelle concrétisation qui apporte un ensemble de solution aux problèmes de la santé qu’affrontent les citoyens».
Ainsi, Nabil Benabdallah a-t-il précisé, «Il faut soigner les gens suivant leurs besoins et non les soigner en fonction des moyens du gouvernement et de la structure sanitaire». «C’est ainsi que doit être l’Etat social qui est une pensée socialiste avant toute chose».
Lire aussi : Vidéo. Obligation du pass vaccinal: une mesure prise dans "la précipitation", selon Nabil Benabdallah
Le chef du PPS a néanmoins souhaité «plein succès au gouvernement». «S’il échoue, c’est le citoyen qui va perdre», a-t-il dit. Interrogé par ailleurs sur le retour d’Abdelilah Benkirane à la tête du PJD, après sa débâcle électorale, le secrétaire général du parti du Livre a estimé que la mission du leader islamiste serait «difficile» à accomplir. «La situation a changé par rapport aux années 2011. Les choses ne se répètent pas dans l’histoire», a affirmé Benabdallah.
Il a également déploré les divisions qui éloignent «les milieux socialistes au Maroc». «Il faut trouver un terrain d’entente entre les courants de la gauche pour pouvoir aller vers un rapprochement», a conclu l’ancien ministre socialiste.