Le patron de la SNRT, Fayçal Laraïchi, a expliqué dans une lettre adressée au ministre de la Communication que la retransmission, mardi, de la séance des "Ihatat" (Droit d'informer) "n'est pas un acte de mauvaise foi". Laraïchi a indiqué que la lettre du tribunal administratif l'enjoignant à surseoir à la diffusion de ces "Droits d'informer" a atterri au service juridique de la SNRT, sans que celui-ci n'achève son examen, et au moment où la Chambre des conseillers avait déjà commencé sa séance.
Suite à la décision de la HACA autorisant la diffusion de cette séance controversée des questions orales, le gouvernement avait introduit un recours auprès du tribunal administratif, lui demandant de statuer sur le verdict de la HACA tout en gelant toute retransmission de ces "Ihatat" jusqu'à ce que le tribunal se prononce. "Les explications de Laraïchi sont contenues dans une lettre remise au chef du gouvernement. Les "Ihatat" ne seront donc pas retransmises à l'avenir, tant que le tribunal administraif n'a pas livré son verdict", a indiqué, jeudi, le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, lors d'un point de presse tenu à l'issue du Conseil du gouvernement.
Pour rappel, des propos virulents avaient été échangés, mardi, entre le ministre de la Justice, Mustapha Ramid, et le président du groupe parlementaire du PAM, Hakim Benchemass, à ce sujet. A noter que lors de ces "Ihatat", les ministres interpellés n'ont pas le droit de répliquer ni de commenter leurs réponses. Rappelons que la retransmission télévisée des "Ihatat" à la Chambre des représentants a été rejetée par le Conseil constitutionnel. Leur diffusion est jugée non conforme avec le règlement intérieur de la première Chambre.
