Dans le cadre de ses attributions de monitoring et de suivi de la situation des médias et des journalistes au Maroc, l’Association marocaine des médias et des éditeurs (AMME) a consulté le dernier rapport de Human Rights Watch (HRW), paru ce jeudi 28 juillet 2022, et elle tient à marquer sa grande surprise et sa déception. Dans un communiqué, l’AMME constate d’abord le caractère «non professionnel» de l’intitulé même de ce rapport («"D’une manière ou d’une autre, ils t’auront": Manuel des techniques de répression au Maroc», ndlr) qui va à l’encontre des démarches déontologiques devant prévaloir dans la rédaction des documents relatifs aux droits de l’Homme. «Il s’agit de jeux de mots malsains sans lien avec les sujets figurant dans le rapport», constate l’association.
Se disant surprise par la forme du rapport, jugé «maladroit», «confus» et «sans aucun apport quant à la réalité des professionnels de la presse et des médias», l’AMME dénonce également les accusations gratuites qu’il contient, sans preuves aucunes, contre les institutions de l’Etat et ses forces vives. L’association s’étonne également du timing de publication de ce rapport, qui intervient à la veille des célébrations de la Fête du Trône.
Pour l’AMME, HRW est restée fidèle à sa partialité dans la rédaction de rapports ayant pourtant une portée mondiale, ce qui revient à induire en erreur toute l’opinion publique internationale.
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L’association considère qu’il s’agit d’une tentative délibérée de faire croire que le pays vit encore sous les années de plomb alors que le Maroc de Mohammed VI a fait bien du chemin depuis et que cette page de l’Histoire est définitivement tournée par le Royaume.
«Le rapport tente également de semer le doute quant à l’intégrité et la probité de tout le corps de la justice au Maroc en relatant des procès n’ayant aucun lien les uns avec les autres et sur lesquels des verdicts ont été rendus, en présence d’avocats, d’observateurs et d’associations des droits de l’Homme», ajoute le communiqué de l’AMME.
Pour l’association, le rapport attaque, de manière intentionnelle et tendancieuse, aussi bien la justice que les services de sécurité ainsi que tout le pouvoir législatif, sans oublier les médias, se permettant même de classer ces derniers et les scinder en «pro-Makhzen» et autres. «Ce sont des balivernes qui n’existent que dans la tête des auteurs de ce rapport», précise l’AMME. Partant, elle se garde le droit de suivre toutes les contrevérités contenues dans ce document et d’y faire face par tous les moyens légaux possibles pour que prévale la vérité.