Huîtres, flamands roses et lagune enchanteresse… le magazine «National Geographic» fait l’éloge d’Oualidia

Des hérons dans les eaux de la lagune d'Oualidia.

Dans un article rédigé sous forme de carnet de voyage, le magazine américain National Geographic part à la découverte d’Oualidia, un petit paradis encore méconnu des touristes étrangers.

Le 07/10/2024 à 10h36

Dégustation d’huîtres fraîches, observation des oiseaux dans les zones humides, journées de farniente à la plage… Le magazine National Geographic dépeint une jolie carte postale d’Oualidia, présentée comme une «charmante alternative à Essaouira». Première escale de ce voyage, les petites cabanes blanchies à la chaux sur la corniche en bord de mer, «chacune surmontée d’un auvent bleu Majorelle qui ombrage son étalage d’huîtres».

La profusion d’huîtres, d’escargots de mer géants, de coques et de palourdes impressionne et témoigne de «l’industrie ostréicole florissante» dont jouit le Maroc, relève l’article. Autre point fort de la ville: «la lagune où les mollusques devant moi ont été pêchés le matin même», explique son autrice, décrivant la plage au loin qui s’étend vers le nord, les «vagues flottant au-dessus de l’eau» et, «protégée des vagues de l’Atlantique par un banc de sable qui cache la mer, la réserve de zones humides (qui) abrite sept parcs à huîtres et des milliers d’oiseaux». Des eaux «si précieuses qu’elles sont reconnues comme un site d’importance internationale par la Convention intergouvernementale de Ramsar sur les zones humides».

Devant ce paysage enchanteur, l’autrice goûte au plaisir d’une promenade en bateau à travers la lagune, naviguant «devant des piquets de bois qui dépassent de la lagune, chacun marquant l’emplacement d’un banc d’huîtres sous-marin», et, flottant dans l’air marin, dans une atmosphère «jubilatoire», s’élève «la fumée des grils de fortune sur le sable».

À mesure que l’embarcation vogue vers les parties hautes de la lagune, on se rend compte que les humains ne sont pas les seuls à goûter aux délices ostréicoles de Oualidia. «Un héron cendré et des spatules (…) pataugent dans une roselière, des sternes (…) volent à basse altitude et des foulques (…) claquent des pieds sur l’eau en s’envolant», décrit l’autrice à qui son guide, prénommé Nabil, explique que «la température de l’eau et la nourriture sont bonnes pour les oiseaux. Il y a des vers, des poissons et des crevettes pour eux».

Au bout de dix kilomètres, il est temps de découvrir, aux extrémités de la lagune, une autre merveille d’Oualidia: ses flamants roses. «Après avoir traversé des champs de blé et de maïs, nous empruntons un sentier étroit à travers un tapis élastique de salicornes et d’herbes marines couleur magenta pour traverser une série de marais salants abandonnés. Et ils sont là: une procession en file indienne de grands corps rose bonbon dans les eaux peu profondes», s’enthousiasme la journaliste de National Geographic.

Leur présence en ces lieux n’est pas anodine: «Oualidia est un lieu de prédilection pour les oiseaux lors de leur voyage depuis l’Espagne jusqu’au Sénégal», explique-t-on. D’ailleurs, précise le guide, «nous le savons parce qu’ils sont tous équipés d’une balise. Nous notons leur nombre quand nous les voyons».

De retour sur la terre ferme, au lendemain de cette visite aux confins de la lagune, le charme du paysage opère. «En l’absence de moteur de bateau, rien ne vient couvrir le rugissement de la mer, omniprésente mais invisible depuis le niveau du lagon», décrit l’article, s’attardant sur «les vagues en contrebas (…) énormes, écumantes et furieuses, en contraste direct avec le lagon (…) qui s’est transformé en une poignée d’îles tranquilles avec le retrait des eaux».

Pour la journaliste voyageuse, cela ne fait pas l’ombre d’un doute: Oualidia est «un havre pour les huîtres, les agriculteurs, les oiseaux et tous ceux qui ont la chance de trouver cet endroit».

Par Leïla Driss
Le 07/10/2024 à 10h36