Parmi les axes les plus importants de la stratégie agricole nationale, l’intégration entre l’amont agricole et l’aval industriel et commercial des filières de production. De nombreuses réformes et actions ont été réalisées dans ce sens pour le développement des différents maillons des chaînes de valeur agricoles et agroalimentaires. Leur socle? Le développement des capacités de valorisation et de transformation.
Cela s’est concrétisé grâce, notamment, à l’incitation à l'investissement privé par le renforcement et l’élargissement des aides accordées aux unités de valorisation dans le cadre du fonds de développement agricole, relève La Vie Eco dans sa livraison hebdomadaire. D’autres mesures ont été appliquées, comme le développement du partenariat public/privé autour des unités de valorisation, l’adoption de l’agrégation comme modèle novateur d’organisation des petits agriculteurs autour d’acteurs privés ou d’organisations professionnelles et la mise en œuvre des projets Pilier II autour des unités de valorisation, avec une intervention directe de l’État.
Selon La Vie Éco, ces efforts ont été concluants, tant le secteur agricole et agroalimentaire a affiché, depuis 2008, une avancée en termes d’infrastructure et de services logistiques. Des unités d’entreposage frigorifique, de conditionnement, de trituration, de concassage et de transformation ont été créées par centaines au niveau de toutes les régions. Parallèlement, les capacités de valorisation ont été renforcées dans tous les bassins de production. Le tout, accompagné de la mise en place des infrastructures de distribution moderne, au même titre que les agropoles et plateformes logistiques.
Ainsi, la capacité de valorisation totale installée, toutes filières confondues, a totalisé 38,5 millions de tonnes par an entre 2008 et 2018, selon le dernier rapport de l’agriculture. Ce chiffre reflète, selon l’hebdomadaire, une croissance de 35% en 10 ans, assurant, cela dit, une meilleure intégration entre l’amont et l’aval des filières, qui a atteint entre 70 et 100% pour plusieurs filières, notamment le sucre et le lait.
Dans son édition hebdomadaire, La Vie Éco relève également que les unités de stockage et de transformation des céréales représentent près de 31% des capacités additionnelles installées, suivies par les unités de transformation des produits agricoles (hors céréales) avec une part de 20%, les unités de conditionnement des fruits et légumes avec 15%, les usines laitières et fromageries avec 10% et les centres de collecte de lait avec 9%. Ainsi, ces résultats ont permis au secteur agro-industriel (y compris l’agroalimentaire) d’afficher une bonne dynamique, conclut l’hebdomadaire.