Avec un marché de 1,2 milliard de consommateurs, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) offre de vastes possibilités d’expansion commerciale à travers le continent et un potentiel de devenir le huitième bloc économique au monde avec un PIB combiné de 3 milliards de dollars, mais pour réussir cette ambition de grands défis restent à relever notamment au niveau de la logistique.
Lors d’un séminaire organisé mercredi 12 juillet à Casablanca par l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX), en partenariat avec le ministère du Transport et de la logistique et celui de l’Industrie et du commerce, les opérateurs nationaux ont appelé à améliorer les infrastructures de transport et renforcer la connectivité régionale pour faciliter les échanges commerciaux intra-africains.
Ceci requiert des actions de fond aux niveaux national et continental, selon le président de l’ASMEX, Hassan Sentissi, pour briser les obstacles critiques rencontrés dans le domaine de l’exportation en Afrique, tels que la compétitivité́ des exportations des PME, les règles d’origine, les normes techniques et de sécurité des produits.
«Bien qu’entré en vigueur depuis le début de l’année 2021, bon nombre d’entreprises marocaines ignorent encore les opportunités et les avantages que pourrait leur procurer l’Accord Zlecaf après sa mise en application», a-t-il souligné.
De son côté, le président du pôle logistique de l’ASMEX, Abdelaziz Mantrach, a insisté sur deux points essentiels, à savoir la massification des flux entre les pays africains afin de réduire les coûts logistiques et monter en compétitivité et l’urgence d’investir dans un pavillon marocain en facilitant l’obtention de crédits pour les opérateurs économiques qui souhaitent y investir.
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Pour cet exportateur, il est «urgent» de développer aujourd’hui des corridors logistiques qui vont relier les ports marocains vers des hubs régionaux en Afrique pour réussir l’intégration des opérateurs marocains dans la Zlecaf.
À l’issue du séminaire, plusieurs recommandations ont été formulées pour faire profiter les exportateurs marocains des opportunités de l’accord de libre-échange continental notamment le développement de l’offre exportable et le renforcement du positionnement géostratégique du Royaume comme hub logistique pour l’Afrique, en développant les connexions maritimes, routières et aériennes avec les pays africains.
Un autre point essentiel au développement de la Zlecaf, l’harmonisation et la dématérialisation des procédures de passage aux frontières avec les différents pays membres. A cet égard, l’expérience du guichet unique du commerce extérieur Portnet, pourrait être mise à la disposition des pays africains, suggèrent les exportateurs.