Le gouvernement britannique soutient activement le projet de câble sous-marin entre le Maroc et le Royaume-Uni développé par la startup londonienne Xlinks. Dans un communiqué daté du 28 juillet, la startup londonienne indique que le Département pour la sécurité énergétique et le net zéro (DESNZ) a consacré plus de 9.500 heures de travail à ce projet au cours du premier semestre 2023, afin d’étudier notamment sa rentabilité.
«Nous sommes très reconnaissants au gouvernement britannique pour le temps et le dévouement qu’il consacre à ce projet qui constitue une solution clé pour accélérer la transition du pays vers des sources d’énergies propres», s’est réjoui Simon Morrish, PDG de Xlinks. Selon lui, ce soutien est crucial pour permettre à son entreprise de réaliser son ambition, à savoir «fournir aux ménages britanniques une énergie sûre, abordable et verte, face à la crise climatique croissante».
Cette implication manifeste du gouvernement britannique confirme son intérêt pour ce projet très stratégique dont le coût est estimé à 22 milliards de dollars. Fin mars dernier, Londres avait déjà publié un document d’orientation intitulé «Powering Up Britain: Energy Security Plan» et dans lequel il annonçait l’examen de la viabilité et de l’intérêt de ce câble sous-marin devant relier le Maroc au Royaume-Uni.
A travers cette interconnexion électrique, Xlinks souhaite produire 3,6 gigawatts (GW) d’électricité à partir des énergies renouvelables, soit 8% des besoins du Royaume-Uni, qui serviront à alimenter sept millions de foyers d’ici 2030.
L’électricité sera produite dans la région de Guelmim-Oued Noun dans des parcs solaires et éoliens d’une capacité de 10,5 GW. Ces installations seront reliées au réseau électrique britannique dans le Devon, situé dans le Sud-Ouest de l’Angleterre, via quatre câbles sous-marins à courant continu haute tension (HVDC) de 3.800 km qui seront fabriqués au Royaume-Uni.
Le projet Xlinks a connu une avancée significative le 14 juillet dernier, après l’autorisation pour l’ouverture d’une usine de fabrication de ces câbles sous-marins HVDC, délivrée par le comité de planification du conseil du North Ayrshire. Ce site, basé à Hunterston, en Ecosse, devrait démarrer ses activités début 2024, et produira ses premiers câbles en 2026.