L’Oriental est une région où le transport terrestre international revêt une grand importance, de par le nombre conséquent de Marocains résidant à l’étranger qui en sont issus. Mais quand le coronavirus bloque les frontières, empêche les MRE de se rendre au pays et les Marocains de voyager à l’étranger, c’est la paralysie totale, dans un secteur qui emploie des milliers de personnes.
Pour Abdellah Bettari, propriétaire d’une société de transport international de voyageurs, «qu’il s’agisse des conducteurs ou de leurs assistants ou encore du personnel administratif dans les agences, tout le monde est à l’arrêt, et nous n’arrivons pas à voir le bout du tunnel».
A l’entendre, le secteur souffrait bien avant l’avènement du Covid-19, du fait du surnombre des opérateurs l’ayant investi, de nombreux jeunes s’étant rués sur ce créneau. Comptez également les complications administratives et douanières avec des pays comme l’Espagne.
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«Ce secteur est un véritable pont entre les Marocains de l’étranger et leur pays. Il permet non seulement le transport des personnes, mais aussi l’envoi de biens en nature et de colis: des cadeaux, des aides, des médicaments…», énumère-t-il.
Aujourd’hui, plus rien: «et en face, nous devons affronter nos engagements envers nos salariés, les banques, le fisc…A moins d’une intervention forte du gouvernement, notamment des ministères du Tourisme et du Transport, nous courons à notre perte et de nombreuses entreprises risquent de mettre la clef sous la porte», prévient cet opérateur.