Le Maroc n’a à ce jour pas fixé le montant des financements extérieurs qui seront mobilisés en 2020, a affirmé le ministre des Finances, lors de cette séance parlementaire consacrée à l’approbation du décret autorisant le gouvernement à dépasser le seuil fixé par la Loi de finances 2020, soit l’équivalent de 31 milliards de dirhams.
Le gouvernement ne parvient toujours pas à évaluer de manière précise les effets de la pandémie, ce qui rend difficile la détermination des hypothèses de la très attendue Loi de finances rectificative.
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Le ministre a tenu ensuite à partager avec les membres de la commission l’état des lieux de certains agrégats macro-économiques. Ainsi, durant la période allant du 1er janvier au 23 avril 2020, les exportations accusent une baisse de 80% tandis que les importations se sont repliées de 43%. Ces chiffres montrent que la situation s’est nettement aggravée en l’espace d’un mois, si on les compare avec les statistiques de l’Office des changes à fin mars, publiées hier, jeudi 30 avril. Des secteurs entiers, le transport aérien, le tourisme, les industries de transformation, l’industrie automobile, l’aéronautique sont à l’arrêt. «Si la crise du Covid-19 venait à perdurer, nous aurons un sérieux problème avec l’économie».
Benchaâboun exclut l’option d’un rééchelonnement de la dette. Selon lui, il vaut mieux contracter un nouveau prêt pour financer la dette au lieu de la rééchelonner et subir une dégradation de la note souveraine avec toutes les conséquences qui en découlent (en cas de rééchelonnement, le pays serait placé en situation de défaut de paiement).