Le leader du secteur bancaire au Maroc affiche un résultat net part du groupe (Rnpg) de 5,8 milliards de dirhams, en légère croissance de 1,9% par rapport à l'exercice précédent. "Hors éléments exceptionnels, la progression de cet indicateur est de 8,7%", précise Rachid Kettani, directeur exécutif financier.
Selon lui, "certains éléments exceptionnels ont impacté les comptes consolidés en 2019 pour la première fois." Il s'agit essentiellement de l'entrée en vigueur du nouvel impôt sur la cohésion sociale au Maroc et des retraitements IFRS relatifs à l’impact sur le compte de résultat de la décote consentie aux salariés au titre de l’augmentation de capital qui leur a été réservée en décembre 2018. Par ailleurs, il a fallu appliquer une série de normes IFRS et consolider la Bank Assafa pour la première fois. Par exemple, désormais un crédit est provisionné dès qu'il est octroyé et non pas quand survient le premier incident de paiement. Dans l'ensemble, toutes les marges sont en nette amélioration, à commencer par le Produit net bancaire (Pnb), en croissance de 4,9% à 23 milliards de dirhams. Le résultat d'exploitation a également fait un bond de 7,3% à 10,4 milliards de dirhams. Cette performance a été possible grâce à la maîtrise des charges d'exploitation qui se stabilisent à 9,6 milliards de dirhams et une baisse substantielle du coût du risque qui passe de 1,723 à 1,589 milliard de dirhams.
Sur le plan stratégique, le groupe entend largement contribuer à l'initiative royale pour faciliter l'accès au crédit. Ainsi, en 2020, l'objectif est d'atteindre 30 milliards de dirhams de crédit distribué aux très petites, petites et moyennes entreprises (Tpme). Et au-delà du montant, "c'est le nombre de bénéficiaires qui importe", explique Mohamed El Kettani, Pdg de la banque. Il donne rendez-vous dans six mois pour un premier vrai bilan.
Le groupe bancaire est en train de réfléchir à la mise en place d'un nouveau plan stratégique devant remplacer Energies 2020 sur la période 2021-2023.