Dans une interview à le360, la secrétaire d'Etat chargée de l'Artisanat, Jamila Moussali, a plaidé en faveur de cette loi, la qualifiant d’«importante réalisation qui ouvre la voie à un meilleur avenir du secteur".
Ce texte prévoit une organisation des métiers de l’artisanat à travers notamment la création d'un registre national unique, ainsi que la mise en place d'un Conseil national de l'artisanat.
Le secteur, a-t-elle admis, connaît des problèmes liés notamment aux matières premières, à la commercialisation des produits, à la douane… "Mais pour les résoudre, selon Jamila Moussali, il fallait une organisation avec la mise en place d'un Conseil national de l'artisanat, afin que tous les intervenants se réunissent autour d'une même table pour rechercher des solutions".
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Le texte de loi a prévu également la création de filières pour le cuir, le bois, la poterie et les tapis. Selon la secrétaire d'Etat, la création de ces filières constitue une valeur ajoutée, sachant que ces dernières vont agir aux côtés des fédérations déjà existantes. L'artisanat au Maroc, qui représente 7% du PIB, emploie 20% de la population active, soit 2,4 millions de personnes.
Jamila Moussali estime que la nouvelle stratégie apportera également d'autres avantages aux artisans, notamment le soutien à la participation aux diverses expositions ainsi que la couverture sociale et médicale.
Cependant, certains artisans, interrogés par Le360, se sont montrés sceptiques face à ces beaux discours.
"Ce sont de belles paroles face à une amère réalité. Le secteur de l'artisanat est en train d'agoniser", a affirmé l'un d'entre eux. "Personne au ministère ou représentant d’autres départements, a affirmé un autre artisan, ne vient s'enquérir sur place de nos difficultés. On a énormément besoin d'aide. Pour moi, qui suis potier, les jours s’annoncent durs".