Le gouvernement a annoncé hier soir, vendredi 3 décembre 2021, l’interdiction de tous les festivals et manifestations artistiques et culturelles. Un véritable coup de massue pour ce secteur déjà fortement impacté par les retombées de la crise sanitaire.
La colère monte chez les professionnels et les employés de l'événementiel qui demandent plus de clarté et d'accompagnement de la part des pouvoirs publics, comme le signale Mouad Ghazi, directeur artistique du Festival international du folklore traditionnel d'Agadir.
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Cet interlocuteur souligne que cette décision est injuste et sanctionne lourdement les opérateurs de ce secteur qui se crispe et appréhende 2022.
"L’événementiel, qui a déjà énormément souffert depuis le début de la pandémie, va à nouveau subir un choc très important. Ceci met en jeu également l’avenir et nuit à l'image des manifestations que nous organisons", estime-t-il, tout en précisant qu’elle porte un coup d’arrêt brutal à bon nombre d’activités liées à l’événementiel, telles que le tourisme, la logistique, l'hôtellerie, entre autres, et donc impacte des centaines d’emplois.
Il est urgent de remettre sur la table la question des aides financières, tient-il à mentionner.
De son côté, le chanteur Lahcen Anir, président de l’association "Iger N Agadir" pour la culture et le tourisme à Agadir, a exprimé sa surprise quant à la décision du gouvernement d’interdire les manifestations culturelles, d'autant plus qu'il s'apprêtait à lancer la dixième édition de l’évènement organisé par son association pour célébrer l'année berbère.
Le secteur en a vu de toutes les couleurs. L'industrie événementielle est au plus mal. Face aux pertes pharaoniques, une solution durable est à trouver rapidement pour sauver les opérateurs et les employés, insiste-t-il.