Vers un plan de relance pour l’industrie du cuir

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Revue de presseKiosque360. L’industrie du cuir fait également les frais de la crise du Covid-19. Pour y remédier, les professionnels ciblent le marché local.

Le 04/10/2020 à 21h52

La crise du Covid-19 n’a pas épargné l’industrie du cuir. Les derniers chiffres de la Fédération des industries du cuir (FEDIC) indiquent ainsi que le chiffre d’affaires réalisé entre janvier et juillet 2020 était de l’ordre de 1,7 milliard de dirhams contre 2,3 milliards en 2019, soit un recul en valeur de 26%. Ce recul est justifié par la baisse des commandes et contraintes commerciales et financières des partenaires internationaux, à en croire le président de la FEDIC, Hamid Ben Heridou, dans une déclaration accordée à l’hebdomadaire La Vie Eco

Secteur en berne  Le bilan dressé par la FEDIC révèle également que le secteur a exporté 7.482 tonnes au cours des septs derniers mois de 2020, contre 11.106 tonnes au cours de la même période en 2019, soit une baisse de 33%. Son analyse par filières des exportations relève quant à elle, sans surprise, que c’est toujours la chaussure qui propulse les exportations du secteur. Si la filière a exporté 4.547 tonnes, soit plus de la moitié du volume global, elle enregistre, en valeur, une baisse de 19%, son chiffre d’affaires étant passé de 1,33 milliard à 1,08 milliard de dirhams.

Dans ce bilan relayé par La Vie Eco, la plus grosse régression (volume et valeur) a été enregistrée au niveau des exportations des cuirs et des peaux ayant subi une opération de tannage. Le poids exporté a baissé de 54%, passant ainsi de 1.582 en 2019 à 725 tonnes en 2020. La maroquinerie (sacs, malles et ouvrages divers en cuir) et les parties de chaussures, elles, ont reculé respectivement de 25% et 33% en poids et de 28% et 37% en valeur. 

Marché local comme remède  Pour remédier à cette baisse, la Fédération des industries du cuir ciblent le marché local. Dans ce sens, son conseil d’administration, tenu le 8 juin dernier, a validé l’organisation du Salon 2021. Cette manifestation à pour but de promouvoir la production Made in Morocco aussi bien auprès des donneurs d’ordre étrangers que des partenaires locaux. “Le secteur a une capacité d’adaptation pour répondre rapidement à la préférence nationale”, analyse le président de la FEDIC, Hamid Ben Herido, dans les colonnes de La Vie Eco

Une réunion a été tenue dans ce sens entre le FEDIC et un cabinet désigné par le ministère de l’industrie et les principaux fabricants de la chaussure destinée au marché de la défense nationale, notamment les Forces armées royales, la Gendarmerie royale, la DGSN et les Forces auxiliaires. Résultat: la définition d’un projet de plan d’action avec les professionnels qui favorise notamment la digitalisation de la demande, la catégorisation et classification des fabricants et de la typologie de produits et l’accompagnement des acteurs à l’international auprès des ministères étrangers de la Défense.

La FEDIC a ainsi conçu un plan de relance qui ambitionne de sauvegarder les emplois et les capacités de production, le développement du marché local et du Made in Morocco.

Par Khalil Rachdi
Le 04/10/2020 à 21h52