Verbatim. OPA du RNI sur la CGEM: Mezouar répond à ses détracteurs

Salaheddine Mezouar et Fayçal Mekouar.

Salaheddine Mezouar et Fayçal Mekouar. . DR

Le binôme Mezouar-Mekouar a dévoilé son programme électoral lors du grand meeting de campagne, tenu mardi 15 mai à Casablanca.

Le 16/05/2018 à 11h39

Candidat à la présidence de la CGEM, Salaheddine Mezouar n’est pas du tout content de l’usage que ses adversaires font de son parcours politique et de son appartenance au RNI, parti dont il fut le président (janvier 2010-octobre 2016). Ses détracteurs l’accusent de vouloir fomenter une OPA du parti de la Colombe sur le patronat. Interpellé à ce sujet, voici la réponse de Mezouar lors du grand meeting de Casablanca, tenu mardi 15 mai.- «Je suis fier de mon parcours politique. La politique, c’est une école de la vie. Quand j’étais président de parti (le RNI) et en même temps membre du gouvernement, j’ai toujours fait la part des choses. Je n’ai jamais ramené les gens de mon parti pour les installer au ministère».

- «Je suis attaché au parallélisme des formes. Le jour où je serai élu à la CGEM, je vais formaliser ma démission du RNI. Ce n’est pas un reniement, mais plutôt une responsabilité vis-à-vis de la communauté qui m’a donnée sa confiance».

- «La politique, la CGEM est pleinement dedans. Non seulement elle compte des hommes et des femmes politiques dans ses rangs, mais elle dispose aussi de huit représentants au sein de la Chambre des conseillers. La CGEM est appelée à prendre position dans un certain nombre de sujets. Elle est suffisamment armée pour préserver son indépendance».

- «Parler d’appartenance politique dans le cas de la CGEM est un faux débat. Ce qui me gène dans cette histoire, c’est de pousser les membres de la CGEM à avoir un débat politique au lieu d’échanger sur les programmes et les projets. Attention! Je ne suis pas le candidat d’un parti politique. C’est un manque de respect que de considérer qu’un politique vient orchestrer une OPA sur la CGEM. C’est infantiliser la CGEM et ses acteurs. La CGEM a son conseil d’administration, son parlement (Conseil national), ses fédérations, ses représentations régionales, etc. La CGEM n’est pas une secte. C’est une communauté d'entreprises et de chefs d'entreprises. Elle ne doit pas tomber dans le piège dans lequel on veut l’entraîner à travers ce débat stérile».

Par Wadie El Mouden
Le 16/05/2018 à 11h39