Une nouvelle stratégie pour la Sonasid

Ayoub Azami, DG de Sonasid.

Ayoub Azami, DG de Sonasid. . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. L’entreprise est sur le point de finaliser un contrat de performance avec l’Etat pour le développement d’une filière de démantèlement de navires. L’industriel entend maîtriser le coût de ses intrants.

Le 12/08/2015 à 00h39

Cette activité est l’une des principales sources d’approvisionnement en ferraille destinée à l’industrie sidérurgique, souligne L’Economiste dans sa publication de ce mercredi 12 août. Ainsi, ce projet de partenariat sera accompagné par la mise en place d’une centrale d’achat de la ferraille locale, ainsi que la réalisation d’un investissement dans le nettoyage de cette matière. La Sonasid entend également mettre en œuvre sa stratégie de diversification énergétique. Pour ce faire, un contrat de fourniture d’énergie de source éolienne devrait être finalisé d’ici la fin de cette année. Mais, en attendant, précise le quotidien, l’industriel continue tant bien que mal à gérer la conjoncture.

Au niveau du marché national, la surcapacité sidérurgique, la baisse de la production immobilière et le ralentissement de la commande publique ont lourdement pesé sur les prix de vente de l’entreprise (-12%) qui vient d’émettre un avertissement sur ses profits semestriels. La Sonasid mise sur le renforcement de la compétitivité de ses activités. Selon L’Economiste, cela devrait passer par une poursuite des efforts de réduction de ses coûts fixes (-45% de 2011 à aujourd’hui), la substitution progressive des combustibles (50% à Nador, investissement en cours à Jorf Lasfar), et le déploiement de son plan de distribution. Notons que, sur ce dernier point, il y a déjà des avancées. Ainsi, environ 40% du plan de distribution du groupe est sous contrôle direct ou indirect. Le journal précise que cela a permis de grignoter quelques points en parts de marché, soit 54% en 2015 contre 51% en 2013.

Soulignons que l’entreprise espère également une reconduction, pour une période de quatre ans, des mesures de sauvegarde sur le fer à béton et le fil machine. Une enquête est déjà en cours, à ce propos, auprès des autorités du commerce extérieur. Il faut savoir que ce travail devrait permettre à la tutelle de déterminer la nécessité d’une prorogation de ces mesures, mais aussi d’évaluer les efforts d’ajustement déployés par les industriels du secteur dans le cadre de l’amélioration de leur compétitivité.

Par Ismail Benbaba
Le 12/08/2015 à 00h39