C’est désormais connu de tous, les Marocains produisent chaque année plus d’un million de tonnes de déchets en plastique. Selon La Vie Eco, 60% de ces déchets vont aux décharges publiques, dont la plupart ne sont pas contrôlées, et 33% sont jetés dans la nature. Environ 70.000 tonnes seulement, soit 7% de ces déchets, sont recyclés. Une situation que Searious Business, une entreprise sociale hollandaise fondée en 2016 par Willemijn Peeters, compte bien changer.
D’après La Vie Éco, la société hollandaise ambitionne de mettre en place l’initiative MOSSUP (Moroccan Supermarkets Tackling Single-Use Plastics). Son objectif: voir les supermarchés marocains s’attaquer aux plastiques à usage unique. Pour atteindre cet objectif, la société sociale hollandaise s’est associée, pour l’heure, à deux spécialistes de la grande distribution, à savoir Marjane et Label’Vie. Selon les informations de l’hebdomadaire économique, Aswak Essalam pourrait également rejoindre l’aventure.
Dans le cadre de ce projet inédit, une expérience pilote sera lancée dans une dizaine de jours à Rabat. Cette expérience permettra à l’entreprise sociale hollandaise et ses partenaires marocains d’améliorer la collecte et le recyclage des emballages en plastique alimentaire. En d’autres termes, ce projet permettra la création d’un système en boucle fermée et d’un système d’emballage réutilisable avec les détaillants qui, à terme, réduira le rejet des déchets en plastique dans la nature.
A noter que ce projet est soutenu par le ministère de l’Industrie et du commerce. Il est financé par le programme du ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas pour la recherche sur l’innovation dans les petites entreprises et est géré par l’entreprise sociale néerlandaise Searious Business, en partenariat avec l’Association marocaine pour la protection de l’environnement et du climat (ASMAPEC).
En novembre dernier, un webinaire organisé par la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) s’inquiétait de l’état de la gestion des déchets au Maroc, jugée «problématique». D'autant plus que le développement durable passe inévitablement par une meilleure gestion des déchets. Invités lors de ce webinaire, plusieurs experts ont appelé à une «fiscalité écologique».