Une importante délégation marocaine se rendra la semaine prochaine en Russie. C’est ce qu’a révélé l’ambassadeur du Maroc en Russie, Abdelkader Lecheheb, dans une déclaration accordée aujourd’hui au quotidien russe Sputnik, Il avance que cette délégation des opérateurs de l’industrie du tourisme de la région de Rabat se rendra en Russie dans le but de relancer la coopération touristique entre les deux pays. Selon l’ambassadeur, cette visite vise à «jeter les nouvelles bases pour le développement d’échanges touristiques fructueux entre les deux pays».
Le secteur touristique marocain accuse un net repli des arrivés de touristes russes. Cette situation est particulièrement notable au niveau des deux premières destinations touristiques du royaume, Marrakech et Agadir. Elle s’explique par la conjonction de deux facteurs fondamentaux: la situation économique difficile en Russie en liaison avec les sanctions occidentales et l’amalgame fait au niveau de la région du Maghreb concernant l'insécurité.
Efforts diplomatiques et touristiquesAinsi, cette mission rentre dans le cadre des efforts déployés, aussi bien par la diplomatie marocaine que par le ministère du tourisme, auprès des médias et leaders d’opinions russes afin de les rassurer davantage sur la destination Maroc et redynamiser le flux touristique en provenance de cet important marché.
Outre le volet touristique, il faut noter aussi que les relations commerciales entre le Maroc et la Russie ont connu une croissance significative au cours de ces dernières pour atteindre 2,5 milliards de dollars l’année dernière, reflétant la dynamique des relations politiques entre les deux pays, selon l’ambassadeur. Pour développer davantage ces relations, il est prévu de multiplier les rencontres d’affaires et les échanges entre opérateurs de divers secteurs en particulier ceux de l’agriculture, de l’agro-alimentaire et du tourisme.
Enfin, afin de doper les relations économiques entre les deux pays, la Russie et le Maroc discutent actuellement de la mise en place d’un accord de libre-échange entre les deux pays. Une perspective qui ouvrira au Maroc un marché d’environ 150 millions de consommateurs.
