Les finances de l’Etat semblent s’améliorer. Dans son édition de ce mardi 23 mai, L’Economiste constate une nette amélioration du déficit budgétaire à fin avril, qui s’est fixé à un peu plus de 8 milliards de DH contre 20,6 milliards à la même période de 2016.
Le journal ne s’en réjouit pas pour autant puisqu’il doute que le pari d'un retour vers un niveau de déficit de 3% comme cela est prévu dans la Loi de finances 2017 soit atteint. «Tout dépendra de l'évolution de l'économie et de la maîtrise des dépenses», souligne le quotidien économique casablancais.
En attendant, la hausse de 7% des recettes face à la baisse de 3,5% des dépenses a permis la résorption du déficit. Il faut dire que l'investissement (23,4 milliards de DH) a décroché de 1,7% compte tenu du repli des dépenses des ministères de 7,7%. Les charges communes ont, elles, progressé de plus de 5,3%. Le journal prévoit une hausse des dépenses d'investissement au cours du deuxième semestre. Le budget de l’Etat a également profité de la baisse des charges de la dette budgétisée (10,5%) et des dépenses de fonctionnement (1,7%).
En parallèle, toutes les recettes fiscales, à l'exception des droits de douanes, de la TIC sur les produits énergétiques et sur le tabac, sont en accroissement. A commencer par l'IS qui bondit de 19% pour atteindre 18,7 milliards de DH. La TVA suit le trend avec une hausse de 9% à 18,8 milliards de DH. Elle est portée par la TVA à l'intérieur (+15%) qui augure d’une reprise de la consommation.
Il faut tout de même préciser que l’évolution de la TVA à l'intérieur intègre un remboursement de plus de 2 milliards de dirhams de crédit. Dans des proportions moins importantes, la TVA à l'importation a progressé de 5,5% suite à la hausse des recettes sur les produits énergétiques (+28%) dont la facture a flambé de 49% à près de 22,8 milliards de DH.
Les recettes de l’IR sont elles aussi en hausse (4,6%) en particulier sur les profits immobiliers témoignant d’une amélioration des transactions immobilières. A l’inverse, l'IR prélevé par la Direction des dépenses du personnel (DDP) s’est replié de 5,5% en dépit de la quasi-stagnation des salaires servis sous l'effet d'une augmentation de la masse salariale structurelle de 0,8% et de la baisse des rappels de 32,3%.