Un marché de gros nouvelle génération se dessine à Casablanca

Le marché de gros de Casablanca.

Le marché de gros de Casablanca.

Revue de presseCasa-Prestations s’apprête à lancer une étude de faisabilité relative à la création d’une plateforme agroalimentaire pour Casablanca et sa périphérie. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 21/09/2023 à 22h05

C’est parti pour le nouveau marché de gros de Casablanca. Casa-Prestations s’apprête à lancer l’étude de faisabilité relative à la création d’une plateforme agroalimentaire pour la capitale économique et sa périphérie, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du vendredi 22 septembre. «Celle-ci devra regrouper l’ensemble des marchés de gros actuellement éparpillés sur le territoire de la ville. La SDL vient de lancer un appel d’offres afin de sélectionner le prestataire», lit-on.

Resté longtemps en stand-by, le projet de relogement des marchés de gros de Casablanca fait partie du Plan d’action communal (PAC) 2023-2028. Les marchés concernés par le projet sont le marché de gros des fruits et légumes (Moulay Rachid), celui des poissons (Lahraouyine), celui de la vente d’œufs (La Gironde) et celui des volailles (Hay Mohammadi).

Il est ainsi prévu de regrouper l’ensemble de ces marchés de gros dans une nouvelle plateforme intégrée. Cette plateforme sera localisée au niveau de Lakhiaita, près de Had Essoualem. La concrétisation de ce mégaprojet nécessitera un investissement de 1,5 milliard de dirhams. Il sera porté à hauteur de 50% par le Conseil communal, le reste étant financé par des fonds du ministère de l’Intérieur, du conseil de la Région Casablanca Settat et de la commune de Had Essoualem. Quant à la réalisation du projet, elle sera confiée à la société de développement local (SDL) Casa Aménagement.

Cette plateforme intégrée, qui sortira de terre, en principe, en 2027, devrait générer des revenus annuels estimés à plus de 350 millions de dirhams, et ce dès la première année de son entrée en activité. Elle permettrait également de créer plus que 1.000 nouveaux emplois.

Dans le détail, il s’agira d’«une petite ville regroupant l’ensemble des activités de commercialisation des produits agricoles, prenant pour modèle les marchés de certaines grandes villes internationales, à l’image notamment du célèbre marché de Rungis, sis à 15 kilomètres de Paris».

En plus de moderniser les infrastructures de commercialisation, d’installer de meilleures conditions d’hygiène et de sécurité et de décongestionner les artères de la métropole, la mise en place de cette plateforme intégrée ambitionne surtout de résoudre le problème structurel du secteur de la commercialisation des produits agricoles: l’informel. Près de 65% des fruits et légumes consommés au Maroc sont commercialisés en dehors des marchés de gros formels et 70% de la demande des Casablancais en viandes rouges est satisfaite par les circuits de distribution informels.

Par Nabil Ouzzane
Le 21/09/2023 à 22h05