Après avoir été secoué par la crise engendrée par la pandémie de Covid-19, le secteur de l’immobilier européen va voir ses prix des logements neufs, déjà hauts, exploser, comme le rapporte le site Capital le 9 mars.
En effet, les bâtisseurs européens tirent la sonnette d’alarme, après avoir déjà enregistré une hausse moyenne de 9,2% dans l’Union européenne, et de 8,8% dans la zone euro, entre les troisièmes trimestres 2020 et 2021, des prix de vente des logements neufs.
A travers la voix de Marc Pigeon, le président du réseau Build Europe, principal lobby des promoteurs, aménageurs et constructeurs de maisons basé à Bruxelles, les constructeurs européens dénoncent, tout d’abord, ce qu’ils nomment le “malthusianisme” des élus locaux, comme le relaie le site, expliquant que la profession rencontre de plus en plus de difficultés à obtenir des permis de construire de nouveaux logements signés par des élus, en particulier dans les grandes métropoles.
Ensuite, les bâtisseurs européens pointent du doigt les difficultés d’approvisionnements en matériaux de construction, rappelant que près de 50% de l’aluminium sont importés d’Ukraine ou de Russie. Résultat: une augmentation des coûts de construction est à venir, en plus de la hausse des prix de l’énergie.
Enfin, les réfugiés ukrainiens - le HCR parlant déjà de plus de 2 millions de personnes ayant fui les combats- auront aussi une répercussion sur le secteur puisque «on ne va pas pouvoir laisser ces gens dans des toiles de tentes pendant longtemps. Il va falloir résoudre les problèmes de logements, et pas seulement en Pologne si l’on souhaite les accueillir», développe Marc Pigeon, Et d'ajouter, « nous avions déjà un problème d’offre dans tous les pays».