Le 3 mai prochain, les obligations des transports touristiques et perspectives du secteur seront débattues lors de la 4e édition du Forum régional, organisé à l'initiative de l'Association régionale de transport touristique de Casablanca en partenariat avec la Chambre de commerce de Casablanca-Settat.
L'événement va particulièrement mettre l'accent sur les défis réglementaires de la profession, et ce dans un contexte conjoncturel en constante mutation. Le but étant d'alerter l'ensemble des parties prenantes sur l'urgence d'adapter le cadre juridique aux spécificités des marchés des transports et du tourisme.
Autre objectif : créer une prise de conscience, fédérer les acteurs du secteur et ouvrir le dialogue afin de trouver des «solutions innovantes», selon Khalid Mouhib, secrétaire général de la Fédération nationale du transport touristique et de l'Association régionale de transport touristique de Casablanca, qui s'est exprimé sur le sujet dans les colonnes d'Aujourd'hui le Maroc (édition du 18 avril).
A l'ère du digital, et avec l'émergence de services modernes de mobilité, le secteur des transports en général et celui du transport touristique fait face à un défi majeur : la réglementation. Or, la dernière mouture du cahier des charges qui régit cette activité date de 2014. Et celle-ci n'a jamais été retouchée depuis... Pourtant, depuis cette date, il y a eu de nombreux changements.
L'introduction des grandes plateformes internationales portant sur un mode de transport novateur a créé une onde de choc dans ce secteur. Là où elles ont opéré, elles ont bousculé les acteurs traditionnels des transports. Certains pays sont parvenus à assurer un équilibre entre les deux parties, mais au Maroc, les frictions sont toujours d'actualité ; notamment (par exemple) entre les chauffeurs de taxis et les conducteurs d'Uber ou encore Careem. Pour éviter ces incidents à l'avenir, il y a donc urgence à mettre en place une réglementation uniforme.
Au-delà de la sérénité, l'adaptation du cadre juridique pourrait instaurer une offre complète tenant compte des goûts des consommateurs et de leurs préférences vers un transport plus moderne et plus accessible. La France, en l'occurrence, est un parfait exemple de cette législation adaptée et équilibrée qui prône une cohabitation entre les parties prenantes.
Par ailleurs, au Maroc, la capacité du marché est encore très en dessous de la demande, quantitative et qualitative. Mais pour arranger cela, encore faudrait-il que le parc automobile soit moins onéreux. Ou que des formations professionnelles soient mises en place.