Les documents budgétaires et comptables se rapportant aux prévisions et à l’exécution doivent permettre aux citoyens d’accéder à toutes les informations dont ils ont besoin. C’est ce qu’a défendu Noureddine Bensouda, trésorier général du royaune, lors d’une conférence débat organisé en pleine vacances de l’Aid.
Dans son édition du lundi 10 juin, l’Economiste écrit en Une que le patron de la TGR défend le principe de la sincérité budgétaire avec comme objectif de permettre aux citoyens et à leurs représentants sous la coupole d’avoir une bonne lisibilité des chiffres des finances publiques, une meilleure appréhension des risques et une prise de décision en temps opportun.
La même source ne manque toutefois pas de souligner que sous d’autres cieux, notamment dans les pays anglo-saxons, la transparence budgétaire est tributaire de plusieurs actions. Il y a d’abord les prévisions budgétaires qui doivent être exactes, exhaustives et correspondant aux besoins réels de l’Etat. Les dernières lois de finances votées au Maroc contredisent cependant ces exigences, du moment où elles ont été contre certaines dispositions comme la demande de remboursement de la TVA et la restitution de l’Impôt sur les sociétés.
La deuxième condition pour que les finances publiques soient totalement transparentes est que les crédits ouverts dans ces budgets soient suffisamment détaillés. Cela permettrait de connaître la réelle destination de chaque ligne budgétaire.
Par ailleurs, selon l’Economiste, l’autre condition a trait à la limitation de la budgétaisation des ressources et charges de l’Etat. Certaines lignes, comme celles affectées aux comptes spéciaux du trésor ou certains SEGMA, entravent en effet la bonne lecture des budgets et leurs exécutions. C’est dire qu’au sein même des équipes en charge de la gestion des finances publiques, des dysfonctionnements sont relevés pour permettre une transparence parfaite du budget de l’Etat.