Transition énergétique: ce que la dorsale électrique entre le Sud et le Centre va changer

L'autoroute électrique

Revue de presseAvec l’ambition de devenir un hub énergétique régional, le Maroc franchit une nouvelle étape dans le développement de son infrastructure électrique. Le Centre marocain de conjoncture (CMC) met en lumière un projet structurant, l’autoroute électrique à très haute tension reliant le Sud au Centre du Royaume, pensée pour accompagner l’essor des énergies renouvelables et garantir la souveraineté énergétique du pays. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 08/07/2025 à 19h18

Dans son dernier bulletin mensuel, le Centre marocain de conjoncture (CMC) s’arrête longuement sur l’un des chantiers énergétiques les plus ambitieux du Royaume, «autoroute électrique», indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du 9 juillet.

À l’heure où le Maroc accélère la diversification de son bouquet énergétique, en s’appuyant notamment sur le solaire, l’éolien et plus récemment l’hydrogène vert, la question du transport et de l’acheminement de cette énergie vers les zones de forte demande devient cruciale. L’État a ainsi entamé un vaste chantier de renforcement de son réseau électrique, avec comme pièce maîtresse cette dorsale énergétique longue de 1.400 km, opérant en courant continu à 400 kV.

Selon le CMC, ce projet s’inscrit dans une stratégie plus globale, lancée il y a plus de vingt ans, visant à améliorer le mix énergétique national, renforcer la sécurité d’approvisionnement et réduire la dépendance aux énergies fossiles importées.

À ce jour, les énergies renouvelables représentent plus de 45% de la capacité électrique installée au Maroc, soit environ 5.440 MW. L’objectif fixé pour 2030 est ambitieux: il s’agit de porter cette part à 52%. Pour y parvenir, le Royaume capitalise sur une stratégie énergétique initiée en 2009, dans le sillage de la vision royale, avec un focus sur le solaire, l’éolien, et plus récemment l’hydrogène vert. Ce dernier fait désormais l’objet d’une stratégie dédiée, pilotée par un comité interministériel autour de «l’Offre Maroc».

Cependant, souligne Les Inspirations Eco, produire de l’énergie verte ne suffit pas. Encore faut-il pouvoir l’acheminer efficacement vers les zones industrielles, urbaines et portuaires qui en ont besoin. C’est tout l’enjeu de la nouvelle infrastructure: créer une artère électrique capable d’intégrer massivement les énergies renouvelables produites dans les zones méridionales, aujourd’hui encore peu connectées au réseau national de manière optimale.

Le projet est porté par un schéma de gouvernance rigoureux, structuré autour d’un partenariat public-privé (PPP), mobilisant les grands acteurs institutionnels du secteur. L’objectif est d’assurer un déploiement rapide et efficace de cette infrastructure, tout en attirant les investissements nécessaires.

Les retombées attendues sont multiples. On notera la réduction des pertes techniques, une meilleure stabilité du réseau, une attractivité renforcée pour les investisseurs dans les énergies vertes, mais aussi la création d’emplois et la stimulation du développement régional. Sur le plan environnemental, le projet devrait contribuer à une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre, en diminuant la part des énergies fossiles dans le mix énergétique national.

Par La rédaction
Le 08/07/2025 à 19h18