Transfert de fonds: Bank Al-Maghrib et la Banque mondiale dévoilent les conclusions de leur enquête

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Revue de presseKiosque360. Les deux institutions dévoilent une enquête édifiante sur le comportement des Marocains en matière de transfert de fonds. Les détails.

Le 29/04/2021 à 22h58

Dans sa livraison du jour, Aujourd’hui Le Maroc s’intéresse aux habitudes des Marocains en matière de transfert de fonds au Maroc. Revenant ainsi sur une récente enquête de Bank Al-Maghrib et de la Banque mondiale, le journal indique que l’étude a ciblé 4 régions géographiques couvrant dans chacune d’entre elles une localité urbaine, une localité périurbaine et une localité semi-rurale.

On apprend que les retours recueillis dans le cadre de cette enquête font ressortir une satisfaction des répondants quant à la méthode actuelle de transfert de fonds. L’enquête montre en premier lieu que la majeure partie des expéditeurs de transferts font partie du cercle familial. «Si l’on ajoute les oncles-tantes et les enfants, on atteint les 83%. Les époux ne représentent pour leur part que 9% des expéditeurs et les amis que 3%», font remarquer les auteurs de l’étude précisant que certains participants reçoivent des transferts de différents expéditeurs.

«Des différences ont été relevées dans les principaux pays de résidence selon les régions. On remarque dans ce sens la prédominance de la France dans 3 régions sur 4 avec jusqu’à 68 % pour Souss-Massa. Au niveau de l’Oriental, la majorité des expéditeurs réside en Espagne (53 %). Ceci s’explique par la proximité de la région avec le Préside de Melillia qui, selon les participants, accueille une partie de ces personnes», détaille Aujourd’hui Le Maroc.

On note aussi que les services des opérateurs de transferts de fonds sont prédominants dans les transferts internationaux et ce, dans l’ensemble des régions étudiées. «En matière de lieu de retrait du transfert, les répondants privilégient les établissements de paiement par rapport aux banques. Dans de rares cas, les répondants vont privilégier une banque parce que le montant du transfert est conséquent (+20.000 DH) et qu’ils craignent de ne pas être servis dans un établissement de paiement. Certains ont d’ailleurs fait l’expérience de devoir attendre ou retourner le lendemain au point de service, faute de disponibilité immédiate des fonds», apprend-t-on aussi.

Cependant, les virements bancaires sont rarement utilisés en termes de transferts de fonds internationaux alors que 62 % des personnes interrogées détiennent un compte bancaire. «Généralement, les envois de fonds internationaux via des intermédiaires informels se font par espèces et en devises via un expéditeur vivant à l’étranger ou encore un proche ou une connaissance qui remettra la somme transférée à la personne désignée une fois au Maroc», dévoile également l’étude.

Les auteurs de l’enquête précisent aussi que le recours aux canaux informels pour l’expédition des transferts nationaux, particulièrement dans le cadre des aides familiales, est fréquent. On apprend que Bank Al-Maghrib et la Banque mondiale ont formulé plusieurs recommandations suite à cette étude. Les deux institutions appellent ainsi à consentir des efforts en termes d’éducation financière en vue de fournir plus d’informations sur les transferts de fonds, les produits disponibles ainsi que leur tarification et leur fonctionnement.

«Il est également recommandé à la banque centrale d’appuyer les réformes en facilitant le dialogue entre les parties prenantes ainsi qu’en prônant le partage des bonnes pratiques internationales et en analysant l’adéquation des informations et des régulations de protection au consommateur», conclut Aujourd’hui Le Maroc.

Par Ismail Benbaba
Le 29/04/2021 à 22h58