«On ne devrait pas compter que sur les avions qui atterrissent. Les touristes marocains sont encore plus importants pour le business. Et ils comptent avant tous. Alors je dis merci aux gens de Meknès, de Fès et de Casablanca», lance solennellement Ahmed Baoulou, l’un des plus connus parmi les restaurateurs de street-food à Jamaâ El Fna.
Installé derrière son étal encombré de têtes de mouton, de tanjias et d’autres mets de la cuisine marocaine, l’homme affiche un grand sourire, corollaire de deux semaines visiblement fructueuses. Son humeur guillerette est à l’image de celle d’une bonne partie des commerces de la ville ocre, surtout ceux vivant de l’activité touristique.
«Ce qu’on appelle ‘tourisme intérieur’ nous sauve la mise lors de cette saison, et malgré l’approche du ramadan, les touristes nationaux sont bel et bien là», relève Abdelhak Belkhadir, gérant d’un bazar dans la vieille médina de la cité.
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Et au bazariste de hasarder un appel à tous ses confrères et autres opérateurs dans le secteur du tourisme de «bien se comporter avec les touristes, qu’ils soient marocains ou étrangers». Et s’il ne développe pas son propos, on en comprend bien la teneur: ne jamais chercher à arnaquer qui que ce soit, et savoir se contenter d’un bénéfice raisonnable.
En un mot comme en mille, on comprend bien que, en concomitance avec les vacances scolaires, le sacro-saint «tourisme intérieur» a agi comme un dopant bienvenu pour l’activité touristique, y compris dans des destinations comme Marrakech, particulièrement prisées par les visiteurs étrangers. Et ce n’est pas le restaurateur de Jamaâ El Fna, le bazariste ou l’opérateur hôtelier qui dira le contraire.