Tourisme: Les investisseurs privés s'impatientent

Leila Haddaoui et Fouad Chraïbi, présidente et vice-président, de l'Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT).

Leila Haddaoui et Fouad Chraïbi, présidente et vice-président, de l'Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT). . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. L’Association nationale des investisseurs touristiques revient à la charge en appelant le gouvernement à mettre en œuvre les mesures incitatives prévues dans la Vision 2020.

Le 17/09/2014 à 06h44

L’Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT) revient à la charge en appelant le gouvernement à mettre en œuvre les mesures incitatives prévues dans la stratégie sectorielle nationale Vision 2020. La presse quotidienne francophone, datée de ce mercredi 17 septembre, consacre ses colonnes à la dernière sortie publique l’ANIT. Sous le titre "Tourisme : Une vision, mais où sont les fonds?", L’Economiste fait le constat alarmant selon lequel, les investisseurs n’osent plus prendre de risque, faute de garanties. Ils s’impatientent sur l’accélération de la mise en place de plusieurs mesures prioritaires de la Vision 2020, notamment celles destinées au soutien du capital risque dans le secteur. "La prime à l’investissement figure en tête de liste de ces dispositions visant à encourager les opérateurs privés à s’orienter vers les zones de développement touristique les moins matures, ou encore très peu investies", détaille le quotidien économique. Et de souligner qu’un "paquet d’incitations est attendu dans la loi de finances 2015".Concernant les doléances de l’ANIT, Le Matin fait savoir qu’elle revendique entre autres une TVA à 10% au lieu de 20% pour les équipements touristiques et une exonération de 36 mois contre 24 actuellement pour les achats effectués au niveau local. Quant à sa nouvelle feuille de route, l’ANIT réitère sa volonté de renforcer le partenariat harmonieux public-privé d’amont en aval pour assurer le succès de la mise en œuvre de la Vision 2020, lit-on sur les colonnes d’Aujourd’hui le Maroc.L’investissement reste donc le cheval de bataille des opérateurs touristiques privés. D'où la nécessite de l'engagement des banques pour accompagner les projets touristiques. Dans une interview accordée au journal économique Les Eco, Leila Haddaoui, présidente de l'ANIT, rappelle que "l'ensemble des projets touristiques sont financés à 50% au minimum par la dette (...)". Et d'affirmer que, pour le moment, "les banques sont pour le moins crispées lorsqu'il s'agit de financer un projet touristique". Aujourd'hui, les opérateurs privés s'impatientent et ne cachent pas que la Vision 2020 est trop ambitieuse. La balle est dans le camp du gouvernement pour activer les mesures incitatives visant à relancer l'investissement privé dans le secteur touristique.

Par Fatima Moho
Le 17/09/2014 à 06h44