Tourisme: Les investisseurs font du lobbying

Le nouveau bureau élu de l'Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT)

Le nouveau bureau élu de l'Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT) . Brahim Taougar - Le360

A la veille de la tenue des Assises du tourisme et de la discussion de la loi de finances 2015, les gros opérateurs du secteur du tourisme montent au créneau pour faire connaître leurs doléances.

Le 15/09/2014 à 18h06

L’Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT) existe depuis quatre ans. Mais c’est maintenant qu’elle a décidé de monter au créneau. Elle a présenté, en fin d'après-midi, à Casablanca, "sa feuille de route pour accompagner efficacement la mise en œuvre de la vision 2020". Une vision qui a été dévoilée, il faut le rappeler, il y a quatre ans déjà et a fait l’objet d’un contrat programme avec les opérateurs en 2011. Pour Leila Haddaoui, nouvelle présidente élue de l’ANIT, des chantiers prioritaires doivent être mis en œuvre. Le premier concerne la "prime à l’investissement qui doit aujourd’hui être activée et être orientée vers les projets du plan Azur". Deuxième axe, sans doute le plus concret, celui concernant le volet fiscal. "Nous appelons à une TVA à 10% pour les équipements touristiques et la prolongation de la durée de l’exonération des investissements touristiques", explique la présidente de l’ANIT.

A la veille de la discussion de la loi de finances 2015, précédée des assises du tourisme, le 29 septembre prochain, le timing pour formuler les doléances fiscales est bien senti… Troisième chantier prioritaire: le financement. "Nous venons de lancer une étude pour concevoir les formules de financement les plus adéquates pour répondre à nos besoins de finncement", assure Leila Haddioui. Effectivement, l’ANIT estime les besoins d’investissements sur les prochaines années à 13 milliards de dirhams par an, contre 8 milliards pour la décennie 2001-2010. "Aujourd’hui, nous sommes loin d’un tel niveau", répètent en chœur les membres du bureau dirigeant de l’ANIT. En définitive, les investisseurs du tourisme estiment que la cadence d’exécution des engagements de la vision 2020 reste assez timide.

Par Fahd Iraqi
Le 15/09/2014 à 18h06