Tourisme: Les gérants des maisons d'hôtes agréées en colère!

DR

Revue de presseKiosque 360. Le ministère du Tourisme avait promis aux gérants de maisons d'hôtes de Marrakech de retirer des sites de réservation en ligne les hébergements non agréés par le Maroc. Or, il n'a toujours rien fait.

Le 28/10/2015 à 23h03

Les gérants des maisons d'hôtes déclarées de Marrakech sont en colère et ne le cachent pas. Et pour cause! Selon Aujourd'hui Le Maroc dans son édition du 29 octobre, le département ministériel a en effet failli à ses promesses.

Ainsi, les professionnels du secteur déclarent avoir sollicité les représentants du ministère de tutelle qui, pour leur part, avaient promis d'intervenir officiellement auprès des agences de voyage en ligne (OTA), à l'instar de “Booking.com” ou “Expedia”, pour qu'elles retirent de leur sites Internet les hébergements non agréés par le Maroc. Or, malgré de “nombreuses relances”, selon l'un des membres de l'association des Maisons d'hôtes de Marrakech, le ministère n'a à ce jour adressé aucune notification officielle à ces portails Internet. Aujourd'hui, tous les établissements informels d'hébergement sont donc encore présents sur le Web et exercent par conséquent une concurrence déloyale.

Selon cette association, “ne pas intervenir pour mettre un terme à cette présence sur les portails constitue une véritable bénédiction donnée aux hébergements illégaux qui peuvent librement prospérer. Il est temps de mettre un véritable frein à de telles pratiques. Les maisons d'hôtes classées demandent simplement au ministère d'exiger des OTA qu'ils respectent la loi marocaine en ne présentant sur leurs sites que des établissements agréés”. A bout de nerfs, les propriétaires de Maisons d'hôtes, qui ne font qu'exiger que le droit soit rétabli, ne mâchent plus leurs mots.

Sans compter que l'Etat a toujours affiché une volonté de lutter contre l'économie informelle et de régulariser la situation des “travailleurs illégaux”. C'est d'ailleurs sur ce point que l'Association des Maisons d'hôtes de Marrakech insiste: “l'économie ne doit pas glisser du légal vers l'informel, il faut absolument éviter une telle évolution”. Et ainsi éviter la fraude aux impôts et le risque de voir se multiplier des établissements qui ne respectent aucune norme. Pour l'instant, les professionnels de Marrakech sont soutenus par ceux de Fès, Ouarzazate et Rabat.

Par Fayçal Ismaili
Le 28/10/2015 à 23h03