Les producteurs espagnols de tomates considèrent la concurrence marocaine comme l’une des principales menaces pour leur filière. C’est ce qu’estime Juan Hernández, président du secteur tomate de l’Association des producteurs exportateurs de fruits et légumes de la région de Murcie (Proexport), membre de la Fédération espagnole des producteurs et exportateurs de fruits et légumes (Fepex). «La concurrence internationale, notamment de la part de pays comme le Maroc et la Turquie, s’est intensifiée ces dernières années», a-t-il déclaré, cité dans une note de la Fepex.
La concurrence marocaine est mentionnée par le professionnel espagnol avant même les autres risques auxquels fait face cette filière, qui sont, selon lui, le changement climatique, les fluctuations des prix des intrants agricoles, le dumping, la maîtrise des circuits de distribution ou encore le virus Rugoso qui affecte les cultures.
Lire aussi : Stigmatisation de la tomate marocaine: même en France, le ras-le-bol s’installe
Les producteurs espagnols redoutent ainsi la concurrence marocaine sur les marchés européens, où le Maroc a supplanté l’Espagne dès 2022, pour devenir le 1er fournisseur en tomates, mais également sur leur propre marché, où ce fruit-légume est un produit de grande consommation.
Ainsi, d’après le rapport sur la consommation alimentaire en Espagne, publié par le ministère espagnol de l’Agriculture, le pays a absorbé en 2023 plus de 525.000 tonnes de tomates, soit une moyenne supérieure à 11,2 kg par personne.