Trois jours après son annonce par l’Agence nationale de régulation des télécoms (ANRT), l’Economiste revient ce lundi 20 avril sur la Note d’orientation du secteur, à l’horizon 2018. Selon le quotidien, le partage d’infrastructures reste une priorité et le régulateur veut surtout plus de concurrence. En effet, parmi les orientations générales, il y a "le développement et la mise en œuvre de modèles visant la mutualisation des infrastructures, particulièrement dans les zones les moins denses, dans le but de permettre la diversification des offres de services à la grande majorité de la population", selon la Note. Cela augure clairement que les opérateurs n’en ont pas encore fini avec le fameux sujet qui a fait grincer des dents l’opérateur historique, notamment à cause de la tarification. Mais pour l’ANRT, les investissements pour atteindre les objectifs de haut débit sont lourds. Ils ne sauraient être "faisables, rentables et valorisés que si le partage et la mutualisation des infrastructures deviennent effectifs". Néanmoins, le régulateur promet de faciliter et d’encourager les initiatives des opérateurs, tout en les incitant à les ouvrir à la concurrence. On pourrait voir débarquer des opérateurs tiers dont le déploiement de leurs infrastructures sera également favorisé, "y compris à travers l’accès aux réseaux existants dans les conditions objectives, transparentes, non discriminatoires".
Vers la création de GIE
L’ANRT n’exclut pas non plus le co-investissement, voire la création d’entités de gestion des infrastructures à partager. Car jusqu’à présent, les opérateurs font cavalier seul et le partage ne leur plaît pas forcément. Dans le même ordre d’idées, l’ANRT promet d’éviter les doublons injustifiés dans les investissements. Si son idée va jusqu’au bout, une procédure claire sera mise en place pour éviter que sur un même lieu les mêmes infrastructures de deux opérateurs différents puissent coexister. Pour ce faire, une procédure assez claire sera mise en place et un guichet électronique devrait être créé.