À en croire Younes Lammat, directeur de la protection des assurés à l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), la vente en ligne de produits d’assurance est un levier de croissance durable pour cette branche d’activité, relaie La Vie Éco.
Intervenant lors du Forum de la bancassurance digitale en Afrique organisé à Casablanca le vendredi 21 juin dernier, cet expert a assuré que «l’encadrement de la vente en ligne des assurances à l’échelle nationale a pour objectif de positionner le secteur des assurances marocain sur une trajectoire de croissance durable».
Ce processus peut être concrétisé, a-t-il expliqué, par «l’exploitation pleine des opportunités offertes par les technologies digitales émergentes, appelant ainsi les banques, les associations de micro-crédit et les établissements de paiements à observer les textes de lois qui régissent la vente en ligne des produits d’assurances»: les dispositions de la loi n°17-99 portant code des assurances applicable à la vente en ligne, de la loi n° 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur, du Dahir formant code des obligations et des contrats et de la loi n°53-05 relative à l’échange électronique de données juridiques.
Selon Younes Lammat, par conséquent, les régulations récentes entourant la bancassurance ont été marquées par l’évolution significative des cadres réglementaires au fil des années. Le directeur de la protection des assurés à l’ACAPS a évoqué à ce propos l’émergence de nouveaux acteurs, comme les Établissements de paiement (EDP).
Rachid Saihi, directeur général du Centre monétique interbancaire (CMI), a insisté sur l’importance de la digitalisation des différentes branches d’activité financières marocaines, dont celle de l’assurance, qui représente actuellement un taux de pénétration oscillant entre 4 et 5%.
«Malgré ce faible taux de pénétration, le CMI envisage une croissance significative grâce à une plateforme monétique robuste», a déclaré son directeur général, tout en précisant que cette plateforme se donnait pour but de «doubler sa capacité de traitement tous les trois ans, s’adaptant ainsi aux exigences d’une croissance rapide et sans erreur».
En parallèle, le CMI cherche à intégrer davantage de technologies telles que la robotique et l’intelligence artificielle, pour automatiser et optimiser ses processus, a précisé Rachid Saidi, indiquant que cette nouvelle donne incluait «l’industrialisation des opérations pour réduire les erreurs» et donc permettait d’«améliorer l’expérience client».