Le ministère de la Transition énergétique et du développement durable a tout d’abord mis en place une cellule de crise en coordination avec les institutions sous tutelle. «Des équipes de travail ont été ainsi envoyées dans les zones touchées pour inspecter l’état des infrastructures énergétiques et de l’approvisionnement en produits énergétiques afin d’évaluer les dommages, vérifier la performance de ces installations et prendre les mesures nécessaires pour rétablir la situation normale dans les plus brefs délais, y compris à travers la mobilisation des sociétés énergétiques et minières, pour contribuer au désenclavement des régions sinistrées», indique le département de Leila Benali dans un communiqué.
Les équipes des institutions sous tutelle du ministère se sont mobilisées pour identifier les différents dégâts qui ont touché le réseau de distribution et rétablir le courant moyenne tension dans tous les postes de distribution électrique de la province d’Al Haouz, et d’isoler les câbles conduisant l’électricité et les réseaux basse tension endommagés, qui risquent de représenter un danger pour la population.
Ces équipes ont pu rétablir progressivement l’alimentation électrique dans toutes les zones touchées et rétablir l’éclairage public, tandis que les équipes de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) continuent de surveiller et de suivre la performance de toutes les installations électriques du réseau de distribution de la région de manière continue et en temps réel.
Lire aussi : Séisme: le gouvernement réitère son engagement plein et entier à la reconstruction d’Al Haouz
Le ministère a également procédé à l’examen de la situation des infrastructures pétrolières de stockage et de distribution, notamment dans les zones touchées par le séisme. À l’exception de certaines stations-service qui ont subi quelques dégâts mineurs, d’autres installations n’ont connu aucun dommage.
Aucune pénurie en produits énergétiques
«Aucune pénurie en produits énergétiques, notamment de gasoil, d’essence, de gaz butane et de carburant d’aviation, n’a été enregistrée. Dans ce cadre, les services du Ministère ont fait un suivi rigoureux du processus d’arrivée des camions-citernes dans les zones affectées afin de maintenir le stock et assurer l’approvisionnement de ces zones dans les meilleures conditions et de manière continue», poursuit le communiqué.
Quant aux autres infrastructures, «à l’exception de quelques dégâts mineurs sur certains équipements de la centrale de Noor Ouarzazate qui ont été réparés, toutes les installations énergétiques fonctionnent normalement. Quant aux installations nucléaires, elles n’ont pas été impactées.»
Concernant les activités minières dans les provinces d’Al Haouz et de Taroudant, elles n’ont connu aucun changement fondamental suite au séisme, souligne-t-on, ajoutant que des cellules techniques ont été mises en place en coordination avec les sociétés minières concernées pour évaluer et limiter les dégâts et risques éventuels à travers la surveillance des différentes exploitations minières souterraines ainsi que leurs installations de surface.
Lire aussi : Séisme: l’activité des entreprises minières et pétrolières n’a pas été affectée
Accompagnée de représentants des autorités locales et des responsables de son département, la ministre Leila Benali a, pour sa part, effectué une visite de terrain dans certaines zones touchées dans la région de Marrakech, afin d’évaluer la situation et les besoins urgents des populations, en perspective de la mise en œuvre du programme général de reconstruction et de réhabilitation des zones touchées par le séisme.
Elle a également effectué une visite du projet de logements ruraux parasismiques, développé par l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) dans la province de Marrakech.
Le ministère indique, par ailleurs, que la Direction de la géologie a tenu une réunion de travail avec des experts pour étudier les aspects géo-scientifiques du séisme et ses effets sur la région. «Le comité d’experts a ainsi émis une série de recommandations, notamment la nécessité de revoir la carte de répartition des zones sismiques de la loi relative aux constructions parasismiques, et de mettre à disposition ses données pour les décideurs et les communes rurales au cours des différentes étapes de reconstruction des zones affectées», conclut-il.
