Pour améliorer la résilience face aux sécheresses, le Maroc gagnerait à investir dans des infrastructures hydrauliques. C'est ce qu'affirme Les Inspirations ECO dans son édition du jour.
Le journal, qui reprend des simulations réalisées sur le Maroc par le Fonds monétaire international (FMI), démontre que cela réduirait de près de 60% les pertes de PIB et limiterait l’augmentation de la dette publique.
Le quotidien relève que "les experts de l'institution internationale ont fait une simulation pour quantifier l’impact macroéconomique des investissements dans les mesures d’adaptation au changement climatique dans le Royaume". Il rappelle toutefois que le Maroc a déjà investi dans le développement de son infrastructure hydraulique au cours des dernières décennies. Ainsi, le quotidien parle de deux scénarios: "un plan d'investissement standard dans les infrastructures et un plan d'investissement d'adaptation avec une résilience renforcée".
Dans le premier cas, le pays bénéficierait "de rendements économiques plus élevés, avant même qu'une sécheresse ne se matérialise" que dans le second scénario. Ceci dit, le journal affirme que "les deux types d’investissement public augmenteraient la productivité du secteur privé, les projets d'irrigation résilients (tels que les barrages et les canaux) génèreraient des dividendes plus élevés pour le PIB, car ils offrent des rendements économiques plus avantageux dans les pays exposés à la sécheresse que les investissements standard, même avant qu'une sécheresse ne survienne".
Concrètement, "l'investissement dans l'adaptation au climat améliorerait la résilience de l'économie marocaine aux épisodes de sécheresse". Il faut préciser "qu’un investissement d'adaptation dans des infrastructures d'irrigation résilientes pourrait réduire les pertes de PIB du Royaume de près de 60%, les ramenant à environ 1%".
Il est ainsi possible d'assurer la productivité du secteur agricole, même en cas de sécheresse. Et ce, à travers "l’amélioration des capacités d'approvisionnement en eau et d'irrigation qui contribuerait à combler l'écart entre la demande et l'offre d'eau dans le secteur agricole, lui permettant de rester productif dans une large mesure, même en cas de sécheresse". Le journal ajoute que "le déclin plus modéré du PIB serait également bénéfique pour la trajectoire du ratio dette/PIB à la suite des épisodes de sécheresse".
Sachant que la production agricole du Maroc est très sensible aux sécheresses, elle gagnerait à investir dans des infrastructures hydrauliques résilientes au climat. Le quotidien rappelle enfin que "le secteur agricole employait plus de 30% de la main-d'œuvre et représentait environ 12% du PIB en 2020".