Le Conseil d’Administration de la Banque mondiale a approuvé un financement de 250 millions de dollars pour le Programme de transformation des systèmes agroalimentaires au Maroc.
«Ce programme vise à renforcer la résilience du système agroalimentaire marocain face au changement climatique, tout en améliorant la sécurité et la qualité des aliments», relaie Finances News Hebdo, et «vise à renforcer la résilience climatique et la gestion des risques dans l’agriculture pluviale en favorisant des pratiques climato-intelligentes, et en améliorant la gestion de l’eau et des sols grâce à l’agriculture de conservation».
Il contribuera à «améliorer les moyens de subsistance et la qualité des emplois, en stabilisant les rendements et en atténuant les risques climatiques, notamment par la promotion de l’agriculture sans labour, et l’augmentation de la superficie couverte par les systèmes d’assurance agricole réformés», indique le magazine.
«Cette initiative renforcera également la sécurité alimentaire, la qualité des aliments et la sécurité nutritionnelle en soutenant l’expansion de l’agriculture biologique sur 25.000 hectares, en améliorant le contrôle de la qualité de l’huile d’olive, et en atténuant les risques sanitaires liés aux aliments au niveau de la distribution, grâce à l’amélioration des normes sanitaires dans environ 1.200 points de vente alimentaires», écrit-on.
Le programme vise aussi à «aider les agriculteurs à produire et commercialiser des denrées alimentaires de qualité, tout en augmentant leurs revenus grâce à un meilleur accès aux marchés».
Il permettra de «réduire les pertes et le gaspillage alimentaires, de renforcer les capacités des secteurs public et privé et de sensibiliser à la sécurité nutritionnelle».
Au total, le programme devrait bénéficier à 1,36 million de personnes, explique Finance News Hebdo, «dont près de 120.000 agriculteurs et plus d’un million de consommateurs, grâce à l’amélioration de la sécurité sanitaire et nutritionnelle des aliments».
«Le secteur agroalimentaire est crucial pour la croissance économique du Maroc, représentant 16 % du produit intérieur brut et 19 % des exportations totales en 2023. Il joue également un rôle essentiel dans l’emploi, avec 67 % des emplois ruraux et 36 % de l’ensemble des emplois, dont 30 % dans l’agriculture primaire et 6% dans l’agro-industrie», écrit-on.
Cependant, explique-t-on, «le secteur fait face à des défis majeurs en raison des années successives de sécheresse, entraînant une baisse significative de la production, notamment dans le secteur des céréales pluviales, mettant ainsi en évidence sa vulnérabilité aux risques climatiques».
Par conséquent, indique le magazine, «compte tenu des récentes perturbations économiques et des tendances climatiques actuelles, la transformation du système alimentaire marocain devient de plus en plus essentielle pour un développement stable et durable, notamment grâce à une production accrue et plus efficace, tout en minimisant les impacts négatifs sur les ressources naturelles, et en contrôlant les émissions de gaz à effet de serre», polluantes.