La Commission des finances n’a apporté aucun changement au barème de l’impôt sur le revenu (IR) proposé initialement dans le cadre du dialogue social. C’est ce qu’indique le quotidien L’Economiste dans son édition du vendredi 15 novembre. Les propositions d’amendements avancées par d’autres groupes parlementaires ont été rejetées, confirmant ainsi le caractère «clos» de ce dossier.
«Le coût total de cette réforme est estimé à 5,2 milliards de dirhams et comprend notamment l’exonération de l’IR pour les salaires inférieurs à 6.000 dirhams par mois», lit-on. En conséquence, la première tranche d’exonération du barème passera de 30.000 à 40.000 dirhams par an, ce qui devrait porter à 80% la proportion des personnes exonérées de l’IR, contre 71,4% aujourd’hui.
Ce réajustement est complété par une réduction progressive des taux d’imposition pour les autres tranches, pouvant aller jusqu’à une baisse de 50% dans certains cas. Par ailleurs, le taux marginal d’imposition sera abaissé de 38% à 37%, un ajustement destiné à alléger la charge fiscale pesant sur les hauts revenus.
«Pour un salaire mensuel net de 9.989 dirhams, l’impact de la réforme devrait représenter une hausse de 435 dirhams sur la paie. Pour un salaire de 21.155 dirhams, le gain mensuel atteindra 546 dirhams. Ces montants, bien qu’intéressants, restent modestes au regard des hausses du coût de la vie, ce qui alimente les critiques de ceux qui considèrent la réforme comme insuffisante, voire timide», lit-on.
Il est vrai qu’elle allège la charge fiscale pour une partie des contribuables, mais elle n’apporte qu’une réponse partielle aux difficultés économiques que rencontrent de nombreux salariés.
En plus de l’ajustement de la grille IR, l’augmentation de la réduction d’impôt pour charges de famille est également prévue. Celle-ci passerait de 360 à 500 dirhams par personne à charge, portant ainsi le plafond annuel de réduction de 2.160 dirhams à 3.000 dirhams, tout en maintenant la limite de six personnes à charge. Si cette revalorisation représente un coup de pouce pour les familles nombreuses, elle pourrait paraître insuffisante pour compenser les besoins grandissants en matière d’éducation, de santé et de transport.