Hays Travel, une petite chaîne indépendante d'agences de voyage, va mettre la main sur les 555 points de vente britanniques de Thomas Cook, qui avaient dû baisser le rideau du jour au lendemain en raison de la faillite soudaine du voyagiste le 23 septembre.
Le communiqué ne précise pas le prix payé par Hays Travel, une chaîne indépendante implantée surtout dans le nord de l'Angleterre et qui possède 180 agences, emploie 1.700 personnes pour un chiffre d'affaires annuel de plus d'un milliard de livres.
Hays Travel a déjà recruté 421 ex-employés de Thomas Cook et devrait en embaucher d'autres à l'avenir, précise le communiqué.
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Cette annonce "représente une étape importante dans le processus de liquidation, au moment où nous cherchons à céder les actifs du groupe", a commenté David Chapman, directeur du liquidateur public (Official Receiver).
Pour Jim Tucker, associé chez KPMG, cabinet d'audit impliqué dans la liquidation de Thomas Cook, l'accord "offre l'occasion pour un nombre important d'ex-salariés de Thomas Cook de retrouver un emploi, et donne un avenir à ces sites implantés partout dans les centre-villes".
Ce rachat offre de l'espoir à une petite partie des 9.000 employés de Thomas Cook au Royaume-Uni ayant perdu leur emploi en raison de la faillite du groupe qui était à la fois un tour-opérateur, un transporteur aérien et un propriétaire d'agences de voyage.
"Thomas Cook était une marque très appréciée qui employait des gens talentueux. Nous avons hâte de travailler avec un grand nombre d'entre eux", ont pour leur part réagi John et Irene Hays, dirigeants des agences éponymes.
La chute de Thomas Cook a en outre contraint les pouvoirs publics à organiser le rapatriement de 140.000 touristes au Royaume-Uni, une opération hors normes qui s'est achevée lundi dernier.
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Les autorités commençaient désormais à traiter les nombreuses demandes de remboursement de Britanniques dont les vacances prévues avec Thomas Cook sont tombées à l'eau.
Au moment de sa faillite, le groupe était surendetté et à court d'argent et n'a pas pu obtenir un financement supplémentaire réclamé par ses banques pour assurer sa survie pérenne, et ouvrir la voie à une reprise par le chinois Fosun.
Ces dernières années, Thomas Cook avait pâti de la frilosité des clients en raison des incertitudes du Brexit et des changements de modes de consommation des vacanciers, délaissant les agences traditionnelles pour les réservations en ligne.