Véritable modèle en matière de développement durable, la station d’épuration des eaux usées de Dakhla a toute sa place dans la région grâce à son impact économique et environnemental très significatif.
Approchée par Le360, Nadia Bentaleb, directrice régionale de l’ONEE-Branche eau à Dakhla, souligne qu’il s’agit d’un chantier dans lequel l’Office national de l’électricité et de l’eau potable s’est pleinement engagé depuis son lancement. «Faisant partie intégrante de projets d’assainissement liquide, cette installation a nécessité une enveloppe budgétaire de 245 millions de dirhams. Ce mode d’épuration nous a permis, depuis juin 2022, de réutiliser les eaux traitées dans l’arrosage des espaces verts de la ville», fait-elle observer.
«La station d’épuration des eaux usées de Dakhla est une infrastructure clé pour la préservation de l’environnement dans la région. La réutilisation des eaux traitées dans l’arrosage des espaces verts permet d’économiser l’eau potable pour d’autres usages essentiels. Cette infrastructure est équipée d’un système de traitement avancé qui garantit que les eaux traitées répondent aux normes environnementales les plus strictes», ajoute cette responsable.
Pour sa part, Rachida Abboud, technicienne de laboratoire à la STEP de Dakhla, explique que pour assurer une meilleure qualité des eaux épurées, utilisées dans l’arrosage des espaces verts de la ville, le personnel procède à une série d’analyses approfondies. Celles-ci comprennent des mesures de pH, de conductivité, d’oxygène dissous et d’autres paramètres importants.
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«Nous nous concentrons également sur les paramètres azotés, tels que les mesures d’azote, de phosphore, d’ammonium et de nitrate. Nous surveillons aussi les indicateurs de pollution de l’eau», précise-t-elle.
De son côté, Abdelkarim Marzoug, technicien de maintenance à la STEP de Dakhla, indique que le traitement des eaux usées est un processus complexe qui vise à éliminer les polluants et les contaminants présents dans les eaux usées avant qu’elles ne soient réutilisées.
«Les prétraitements constituent la première étape de ce processus. Ils visent à éliminer les polluants solides les plus gros présents dans les eaux usées brutes. Ils consistent à débarrasser les eaux usées à leur arrivée des polluants solides les plus grossiers (dégrillage, dessablages). Viennent par la suite les étapes d’aération biologique par les surpresseurs pour élimination de la matière organique, de traitement des boues et de stockage», indique-t-il.
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A fort impact sanitaire, biologique, économique et environnemental, cette station d’envergure témoigne de la haute sollicitude dont le Souverain n’a eu de cesse d’entourer les provinces du Sud et sa volonté constante d’ériger celles-ci en un véritable modèle de développement intégré.
Ayant consisté en la pose de 21 km de collecteurs d’amenée et d’interception des eaux usées, en la réalisation de cinq stations de pompage et en la mise en place d’ouvrages de transfert des eaux épurées pour les besoins de réutilisation, cette station permet désormais d’économiser l’eau potable pour d’autres usages essentiels, tels que la consommation humaine et l’agriculture.