Retard des pluies: la campagne céréalière compromise

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Revue de presseKiosque360. Une grande menace pèse sur la campagne céréalière. La plus grosse crainte réside dans la réserve des barrages qui est à son plus bas niveau, soit à 43% au 1er novembre.

Le 03/11/2016 à 09h15

La production céréalière est fortement menacée. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte ainsi que les semailles n’ont concerné que les superficies irriguées, faute de pluies au terme du mois d’octobre. Et le problème, symptomatique du changement climatique, persiste.

Pour le moment, la campagne céréalière, lancée à la mi-octobre, ne pourrait pas même engranger les 33,5 millions de quintaux, et ce en dépit des mesures déployées pour garantir les principaux intrants. Pour le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, cité dans L’Economiste, «pas moins de 1,8 million de quintaux de semences sélectionnées sont disponibles, avec à la clé une subvention de 330 millions de DH». L’OCP contribuera fortement, avec un volume de 550.000 tonnes d’engrais qui seront mises sur le marché. «A charge également pour le groupe OCP d’assurer la stabilité des prix des engrais phosphatés et de rationaliser leur utilisation via les cartes de fertilité». A cela, il faut ajouter la reconduction de l’assurance agricole multirisque dont la couverture devrait porter sur plus d’un million d’hectares.

Ceci étant, le déficit des pluies pourrait neutraliser l’impact de ces mesures mais, surtout, fausser les prévisions de croissance de 4,5% en 2017 contre 1,8% cette année. Mieux encore, l’Exécutif pense que la filière céréalière serait renforcée par la consolidation des autres activités agricoles.

L’irrigation n'a pu, cette saison, compenser le manque de pluies. Le taux moyen de remplissage des barrages a, en effet, atteint son niveau le plus bas, avec à peine 43% au 1er novembre 2016 contre 67,7% à la même date en 2015. Cela s’est traduit par une perte de plus du tiers de la réserve hydrique des principaux barrages du royaume.

Pour parer au plus urgent, L’Economiste préconise «la reconduction du plan de sauvetage» pour atténuer les méfaits des retards des pluies, notamment sur l’élevage qui représente près du tiers de la valeur ajoutée agricole. Un plan qui s’est soldé par l’import et la distribution de 8,5 millions quintaux d’orge à un prix fixé à 2 DH le kilo. Au total, la subvention a culminé à 560 millions de DH. Elle a été complétée par une aide à l’aliment composé qui a concerné 2,8 millions de quintaux.

Par Rachid Al Arbi
Le 03/11/2016 à 09h15