Dans son édition du jour, L’Economiste a interviewé Boris Martor, un avocat d'affaires du cabinet Birds&Birds, spécialiste de la structuration, de l'attribution et du financement de projets d'infrastructures et d'énergie en Europe et en Afrique, sur différents sujets dont la relance de l’économie au Maroc. Sur ce point, l'avocat estime que "la politique lancée par le Maroc, ces 20 dernières années, de grands projets routiers, portuaires (Tanger Med, Nador West) ou ferroviaires avec le TGV, pour créer un environnement favorable pour les entreprises et le développement économique et social, a été payante, avec un climat d’affaires propice aux implantations et au développement de ses entreprises, ainsi qu'aux nouveaux investissements étrangers".
Il va même plus loin, assurant qu'il y a, au Maroc, ce qui n’existe à l’heure actuelle nulle part ailleurs au Maghreb: un positionnement favorable, un environnement propice aux investissements au carrefour de plusieurs continents. Selon lui, "l’attractivité du Maroc sur l’ensemble du continent est indéniable. Son influence africaine et ses relais géopolitiques sur le continent vont payer à long terme". Il y a aussi une langue commune avec beaucoup de pays sub-sahariens et un savoir-faire démontré dans les grands projets.
Pour ce qui est de la stratégie d'expansion en Afrique du Maroc par le biais de ses entreprises, Maître Boris Martor affirme, dans les colonnes de L'Économiste, que "l'influence du Maroc sur le continent peut clairement être un effet de levier avec des banques, des assurances, des entreprises du BTP qui y sont d’ores et déjà très bien positionnées et peuvent encore tirer avantage de leurs positionnements". Il ajoute que "l’expérience en infrastructures du Maroc peut être une clef pour combler le déficit existant dans ce secteur dans la plupart des pays du continent".
Par ailleurs, il juge que, pour tirer son épingle du jeu dans le contexte difficile actuel, "le Maroc est de plus en plus proche des Etats Unis et toujours en partenariat étroit avec l’Europe en misant sur des relations transatlantiques plus fortes, par exemple en accueillant plus de capitaux et investissements américains".
L'avocat s'est également évoqué Casablanca Finances City. Pour lui, "CFC constitue un atout pour le pays, même si elle n’est pas encore assez identifiée et reconnue". Et d'ajouter qu'elle "doit structurer un marché financier plus fort".