Le patronat a fixé ses priorités pour la réforme en cours de la justice. La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a mis l'accent sur trois priorités, selon Aujourd'hui le Maroc qui consacre un article à ce sujet dans son édition du 30 décembre. Trois priorités qui ont été présentées par Abdelilah Hifdi, président du groupe parlementaire de la CGEM, à la Chambre des conseillers, dans le cadre d'une journée d'étude intitulée “Le consensus positif dans la réforme du système judiciaire” (sachant tout de même que cette réforme, portée par le ministre de la Justice Mustafa Ramid, suscite encore de nombreux débats).
Selon Abdelilah Hifdi, il s'agit donc d'atteindre trois objectifs, notamment celui de “rehausser le niveau des juges des affaires pour accompagner les changements au rythme voulu afin de répondre aux attentes du secteur des affaires en quête d'un service judiciaire de qualité”. Dans ce sens, les parlementaires de la CGEM appellent donc “à la mise en place d'une stratégie claire de formation et mise à niveau afin d'améliorer les compétences professionnelles et de soutenir les spécialisations”.
Deuxième priorité défendue par le patronat: les solutions alternatives aux procédures judiciaires, notamment en cas de litiges commerciaux ou sociaux. Hifdi préconise à ce titre l'encouragement de l'esprit de négociation pour faire face aux exigences et contraintes de la concurrence dans un marché mondialisé.
La troisième et dernière priorité, enfin, concerne le renforcement de la numérisation dans les relations entre la justice et les justiciables. En toile de fond, il est surtout question de généraliser des technologies de l'information et de la communication à tous les tribunaux du pays.