Quels défis pour la culture des fruits secs au Maroc ?

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Revue de presseKiosque360. L’agriculture marocaine s’est ouverte à la culture des fruits secs Non sans défis majeurs pour améliorer la productivité nationale, toujours en deçà de la moyenne mondiale. L’exemple avec la production des noix.

Le 03/10/2021 à 21h59

Depuis quelques années, le Maroc a réussi le pari de diversifier son agriculture en introduisant la culture des fruits secs, dont les noix, les pistaches et les pacanes. Sur une superficie de 6.923 ha, le Royaume produit un volume de noix d’environ 12.000 tonnes, contre une production mondiale de 2018 de 2,1 millions. 83% de cette production nationale est réalisée au niveau des périmètres de montagne localisés dans les régions de Marrakech-Safi, Beni Mellal-Khénifra et Draâ-Tafilalet.

Dans sa livraison hebdomadaire, La Vie Éco revient sur la production nationale des noix. Si la production est en croissance, la productivité moyenne de cette filière est, elle, faible en se situant à 0,6 t/ha de noix en coque non-décortiquées contre 3t/ha comme moyenne mondiale. "Cette faiblesse de production est liée au statut de la culture où le matériel végétal exploité est peu performant", explique Tayab Snoussi, président de la FEDAM (Fédération interprofessionnelle de la filière de l’arboriculture fruitière), dans les colonnes de l’hebdomadaire.

Selon ce professionnel, "es arbres sont issus de semis qui donnent des arbres hétérogènes et peu productifs, destinés essentiellement pour la fixation des sols, l’embellissement, l’ombre et d’autres utilisations comme la production de bois et le souak". Considérés commes des arbres forestiers, ces arbres reçoivent peu d’entretien en matière de fertilisation, d’irrigation et de protection.

"Cette situation est liée à la non maîtrise des techniques de multiplication qui se fait jusqu’à aujourd’hui exclusivement par des semis. Ce qui ne reproduit pas fidèlement la nature du matériel végétal", regrette Tayab Snoussi. La situation est beaucoup plus complexe, tant le recours à l’introduction de l’étranger de plants de noyer greffés avec des variétés sélectionnées ne peut se faire qu’à racines nues par crainte d’importation de maladies de quarantaine dans le substrat de multiplication.

Le côté écologique n’est pas à écarter. Car, selon l’hebdomadaire, les racines se trouvent souvent à proximité de l’eau. Le noyer prospère donc au bord des ruisseaux et des rivières et ses besoins en eau sont estimés à 9000 m3/ha annuellement. Son exigence se manifeste également en froid hivernal pour produire et fructifier convenablement. 

Par Khalil Rachdi
Le 03/10/2021 à 21h59