Projet de loi de finances: le Mouvement populaire estime que la lettre de cadrage d’Akhannouch «n’apporte rien de nouveau»

Mohamed Ouzzine, secrétaire général du Mouvement populaire (MP).. DR

Le Mouvement populaire (opposition) vient de commenter la note de cadrage relative au projet de loi de finances 2025 (PLF) en estimant que le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, «n’y apporte rien de nouveau» pour faire endiguer la cherté de la vie et consolider l’économie.

Le 12/08/2024 à 14h33

«La lettre de cadrage n’apporte rien de nouveau par rapport au passé, sachant que le gouvernement a toujours basé ses prévisions sur des suppositions qui ne se réalisent toujours pas», a affirmé le Mouvement populaire (MP) dans un communiqué, en soulignant l’incapacité de l’exécutif à réaliser les taux de croissance «promis» et à endiguer «la cherté de la vie».

Cette note «ne tient pas non plus compte des suggestions émises par Bank Al-Maghrib et par le Haut-Commissariat au plan (HCP) sur les entraves structurelles dont souffrent les finances publiques», a estimé le parti haraki. Ce dernier s’est en outre interrogé quant à la question de «la pérennité» des financements liés à la réalisation des projets sociaux stratégiques tels que «la couverture sociale».

Le parti de Mohamed Ouzzine estime par ailleurs que «la majorité gouvernementale n’a pas été en mesure d’apporter des solutions aux grandes préoccupations des citoyens» au sujet de l’emploi (le chômage est monté à 13,1%), de l’agriculture et de l’autosuffisance alimentaire. «Ce gouvernement, démuni de toute identité politique, ne fait que gérer la crise», a conclu le Mouvement populaire.

La note de cadrage qu’a envoyée la semaine dernière Aziz Akhannouch à ses ministres table sur une croissance de 4,6% en 2025, un objectif très optimiste et peu réaliste si on le compare aux prévisions des autres institutions nationales et internationales.

Le Budget 2025 ne déroge pas à la sacro-sainte règle des équilibres budgétaires. Aziz Akhannouch espère même réduire le déficit à 3,5% du PIB en 2025 (contre 4% en 2024), tout en abaissant le niveau d’endettement à un niveau inférieur à 70% du PIB à l’horizon 2026.

Mais pour réaliser cet «exploit», le chef de l’exécutif incite encore une fois ses ministres à se serrer la ceinture et à réduire au maximum les dépenses liées à la consommation de l’électricité, aux frais de transport, aux réceptions, congrès, conférences et études, à l’achat de voitures et à la construction de sièges administratifs.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 12/08/2024 à 14h33