Le Produit intérieur brut (PIB) devrait s’accroître de 3,2% en 2024, alors que son taux estimé pour 2023 est de 2,9%, indique L’Économiste de ce jeudi 11 janvier 2024, qui cite le Budget économique prévisionnel pour l’exercice 2024, qui vient d’être rendu public par le HCP.
Cette année devrait se caractériser par la mise en œuvre d’une série de mesures, afin d’atténuer les effets liés aux conséquences socio-économiques de l’inflation, de la sécheresse et du séisme d’Al Haouz.
Plusieurs grands chantiers doivent être déployés, via la mise en œuvre de programmes de reconstruction et de mise à niveau des zones sinistrées, l’initiation d’aides sociales directes et d’aides au logement, explique le quotidien.
«Ces prévisions se fondent également sur l’hypothèse d’une reprise de la demande étrangère, dans un contexte d’atténuation progressive des tensions inflationnistes au niveau international. En outre, ces perspectives supposent la réalisation d’une production céréalière en dessous de la moyenne, pour la campagne 2023-2024, compte tenu du niveau des précipitations et leur répartition spatio-temporelle à fin décembre 2023», indique L’Économiste.
Les activités agricoles devraient ainsi enregistrer une hausse de 2,5% en 2024, contribuant à la croissance du PIB de 0,3 point.
En tenant compte d’une amélioration des activités de la pêche maritime, le secteur primaire devrait dégager une valeur ajoutée en amélioration de 2,7%, au lieu d’une hausse de 6,7% estimée pour 2023.
Les activités non-agricoles devraient enregistrer un taux de croissance de près de 3,2% en 2024, après un taux de 2,7% enregistré en 2023, porté par la poursuite de la bonne tenue du secteur tertiaire et par la reprise du secteur secondaire.
Soutenue par la consolidation des demandes extérieure et intérieure, la valeur ajoutée secondaire devrait s’améliorer de 2,8% en 2024, après un recul de 0,4% en 2023, bénéficiant de l’impact positif du redressement prévu du secteur du BTP, des activités minières et des industries de transformation, précise le quotidien.
Selon les estimations du HCP, «les activités industrielles devraient afficher un accroissement de 2,7% en 2024 au lieu de 0,6% en 2023, tiré principalement par la reprise prévue des industries chimiques et par la poursuite de la performance de l’industrie automobile. Le secteur minier devrait connaître une hausse de 3,9% en 2024 au lieu d’une baisse de 4,2% en 2023 et de 9,4% en 2022. Il devrait profiter de la demande extérieure, notamment en provenance des États-Unis et de l’Europe, dans le contexte d’une baisse prévue des cours du phosphate et ses dérivés au niveau international».
Par ailleurs, le secteur des BTP devrait connaître une reprise de son activité en 2024, bénéficiant à la fois de la hausse des investissements publics en matière d’infrastructure, et du lancement du programme d’aide au logement.
Ce programme vise à renouveler l’approche d’aide à l’accès à la propriété immobilière, et le soutien du pouvoir d’achat des ménages, par une aide financière directe accordée aux acquéreurs.
Le secteur devrait également bénéficier du programme de reconstruction et de réhabilitation des régions sinistrées par le séisme d’Al Haouz, avec un budget estimé à 120 milliards de dirhams sur la période 2024-2028.
Ainsi, la valeur ajoutée des BTP devrait s’accroître de 2,8%, au lieu de deux fléchissements successifs, de 1,3% en 2023, et de 3,6% en 2022.
Les activités tertiaires, principalement tirées par la reprise de la demande intérieure, stimulée par les programmes du soutien public, devraient conserver leur soutien à la croissance économique globale, affichant une progression de 3,4% en 2024, après un taux de 4% enregistré une année plus tôt.
Cette évolution devrait tirer profit de la bonne performance de l’activité touristique et des transports, ainsi que de l’amélioration des activités financières et immobilières.