A quelques jours du dépôt des propositions d’amendements au projet de loi des finances à la Chambre des conseillers, le bras de fer se poursuit entre le gouvernement et des corps appartenant aux professions libérales. En cause, le gain de cause obtenu notamment par les avocats et une catégorie des médecins du secteur privé. «Ce qui a contribué à mettre le feu aux poudres chez d’autres corporations qui, rejetant l’accord avec le ministre en charge du Budget, y voient du favoritisme partisan et de se donnent rendez-vous aujourd’hui devant le Parlement», explique le quotidien L’Economiste dans son édition du lundi 21 novembre.
Tout a commencé jeudi 17 novembre. Lors d’une rencontre avec le Syndicat national des médecins du secteur libéral, l’Exécutif a consenti à une baisse du taux de la retenue à la source au profit de cette corporation. Il s’agit du même «effort» accordé aux avocats, soit «une retenue à la source de 5% pour les personnes morales organisées sous forme de sociétés civiles professionnelles et 10% pour les personnes physiques (contre 20% à 30% initialement, NDLR)», lit-on.
Il n’en fallait pas plus pour que d’autres corporations crient à l’injustice. Les pharmaciens ont été les premiers à contester l’accord. Un collectif, regroupant dentistes du privé, pharmaciens, opticiens et comptables, a vite suivi. Dans un communiqué repris par le quotidien, il dénonce «l’approche discriminatoire du ministre délégué aux Finances en charge du Budget (Fouzi Lekjaa) en se réunissant avec une association donnée autour d’un sujet qui concerne plusieurs professions».
Le collectif en question va jusqu’à contester le principe même de la retenue à la source qu’il considère comme étant contradictoire avec le régime fiscal en vigueur et jusque-là déclaratif. En plus de cela, ces professionnels se disent opposés à la hausse de l’IS (Impôt sur les Sociétés) «sur les petites structures» et promettent des actions dans un futur proche.
En attendant, une autre coalition a vu le jour. Elle regroupe cardiologues, biologistes, rhumatologues, obstétriciens et ophtalmologistes. «Elle appelle à un sit-in devant le Parlement, ce lundi 21 novembre», annonce L’Economiste.