L'idée d'un plafonnement des prix des produits pétroliers refait surface. Dans son édition du jour, L’Économiste rapporte que le groupe parlementaire du PPS a déposé, en novembre, au Parlement, une proposition de loi qui vient d’être transmise à la Commission des Finances. Ce dossier des hydrocarbures, comme le rappelle le journal, a fait l’objet d’une mission d’information du Parlement avant que le Conseil de la concurrence ne s’en saisisse. Il faut dire que, depuis la libéralisation des prix en 2015, le sujet suscite de nombreuses controverses comme des accusations de "soupçons d’entente" ou encore "les marges importantes des opérateurs". D'où cette proposition de loi qui entend "réguler les prix de manière à ne pas affecter le pouvoir d’achat et donc abandonner la libéralisation du tarif des produits pétroliers". Le quotidien se rappelle que la libéralisation a permis à l’Etat de stopper les subventions et de les réorienter vers l’investissement, ou encore vers les programmes sociaux. Il faut dire qu'il y avait urgence face au coût budgétaire des subventions: 56,6 milliards de dirhams en 2012.
Sur la période 2010-2014, l'enveloppe de la compensation a été estimée par le journal à 214 milliards de dirhams. Ceci dit, L'Économiste soutient que le PPS insite sur "le retrait des hydrocarbures de la liste des produits libéralisés". Il est "favorable à la fixation chaque lundi d’un prix plafond par le ministère des Finances". Un prix qui se basera sur la moyenne des cours au niveau international des frais de transport, d’assurance, de stockage et des différentes marges des opérateurs. Le PPS recommande aussi la mise en place d’un mécanisme de subvention en cas de fortes hausses des prix des produits pétroliers pour préserver le pouvoir d’achat des ménages et éviter les impacts négatifs sur l’entreprise.