Pourquoi les recettes touristiques baissent?

Lahcen Haddad, membre du bureau politique du Mouvement populaire, et ministre du Tourisme.

Lahcen Haddad, membre du bureau politique du Mouvement populaire, et ministre du Tourisme. . Brahim Taougar - Le360

Lors de sa dernière sortie publique, le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, a tenté d'expliquer le recul des recettes touristiques en 2013.

Le 19/03/2014 à 19h44

La pression exercée par la concurrence pourrait être l'une des raisons qui expliquerait la question de la baisse en 2013 du niveau des recettes par rapport à la hausse du nombre des touristes, a supposé le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, sans fournir de précisions, lors d'une conférence, mardi, à Rabat. Une conférence marquée par la présence d'une assistance étrangère à la presse ! Répondant à une question du Le360, Haddad a avancé deux possibles causes au recul des recettes du tourisme : "La baisse du pouvoir d'achat du touriste et la forte pression exercée sur les hôteliers pour baisser les prix".

Un chiffre d'affaires de 120 milliards de DH

"Franchement, nous n'avons pas encore défini les causes de cette baisse de recettes. Nous allons entreprendre prochainement une étude pour pouvoir répondre à cette question", a-t-il simplement dit. En 2013, les recettes en devises ont atteint quelque 60 milliards de dirhams pour 10,2 millions de touristes. En 2020, le Maroc compte doubler les recettes et le nombre de touristes. Le chiffre d'affaires du tourisme au Maroc s'est élevé en 2013 à environ 120 milliards de dirhams. Le secteur emploie 500.000 personnes.

Haddad a en outre indiqué que son département compte s'ouvrir davantage vers l'Afrique de l'ouest. "Avec l'annulation du visa pour les Gabonais, nous nous attendons à une augmentation du flux en provenance de ce pays. Nous espérons que d'autres pays puissent bénéficier de cette mesure pour que notre tourisme puisse lui aussi en profiter", a déclaré le ministre du Tourisme. Le Maroc veut aussi percer les marchés turc et chinois, bien que ce dernier soit "complexe".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 19/03/2014 à 19h44