Alors que le secteur de l’industrie et de l’export grincent des dents à chaque fois que sont prononcés les mots «taxe carbone», le président de la CGEM, Chakib Alj, y voit une aubaine. En effet, pour lui, «cela pourrait être aussi une opportunité de renforcer la compétitivité du made in Morocco en tant que destination de production industrielle neutre en carbone», explique-t-il lors du webinaire «Rôle du secteur privé dans une transition bas carbone résiliente au changement climatique». Un événement organisé avec la participation de l’ambassadeur de la COP 26 pour la Région MENA et Afrique, comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc qui, dans son édition de ce 12 juillet, rappelle aussi l’engagement et la dynamique du Maroc pour lutter contre le changement climatique dans le cadre de l’Accord de Paris.
Dans son argumentaire, le numéro un de la CGEM a notamment mis en avant les recommandations émises par le Nouveau Modèle de Développement, dont «l’ambition d’atteindre, d’ici 2030, une part de 40% des énergies renouvelables dans la consommation totale et de faire de l’énergie un levier d’attractivité et de développement». Ainsi, pour lui, l’objectif est de faire des énergies propres une niche de croissance afin d’enclencher un choc de compétitivité autour de critères de prix et de modes de production bas carbone, comme le relaie le journal.
Dans la même lignée, Chakib Alj est revenu sur la décision de l’Europe d’imposer des normes écologiques aux entreprises étrangères exportant sur son territoire en… 2023. Les opérateurs économiques doivent en urgence anticiper cette mesure car «2023, c’est maintenant!», rappelle le président de la CGEM. Mais de quelle manière? En se préparant à entrevoir des transformations dans leurs modes de production pour s’aligner sur les nouveaux standards prochainement en vigueur.