L’année dernière, 20,2 millions de cartes bancaires étaient en circulation au Maroc, en augmentation de 6,3% par rapport à 2022. C’est ce qu’a révélé Bank Al-Maghrib (BAM), lors de la présentation de son rapport annuel sur la supervision bancaire au Maroc en 2023, ce jeudi 25 juillet à Casablanca. «L’essentiel continue d’être utilisé pour des opérations de retrait en cash qui représentent 88%, soit au même niveau que l’année précédente», indique BAM.
Le rapport révèle aussi une hausse de 7,2% du nombre de comptes bancaires ouverts dans les banques qui a atteint 36,3 millions, soit 2,5 millions de comptes supplémentaires. Il y avait 17,4 millions de personnes physiques qui en détenaient, dont 62% d’hommes et 38% de femmes. Le taux de détention de comptes bancaires, soit le nombre de particuliers résidents ayant au moins un compte bancaire rapporté à la population adulte, est passé de 53% en 2022 à 54% en 2023. «Par genre, le nombre d’hommes détenant au moins un compte bancaire s’est établi à 9,1 millions à fin 2023. Les femmes détenant au moins un compte bancaire sont au nombre de 5,9 millions à la même date», précise BAM.
L’institution dirigée par le wali Abdellatif Jouahri constate également une tendance baissière du réseau bancaire dans le Royaume sous l’effet de la digitalisation. On dénombrait au total 5.802 agences bancaires dans le Royaume l’année dernière, soit une baisse de 103 agences par rapport à 2022.
Casablanca-Settat concentre 28% des agences bancaires
«Le réseau bancaire poursuit sa tendance baissière, bien qu’à un rythme moins soutenu, sous l’effet de la digitalisation croissante des services bancaires et de la mise en œuvre par les banques de stratégies visant à réorganiser et optimiser leurs réseaux de distribution sur le plan géographique et des services offerts à la clientèle», explique-t-elle. Une diminution qui contraste avec une hausse de 1% du parc des guichets automatiques bancaires (GAB) qui a atteint 8.242 unités.
Globalement, BAM indique que la répartition régionale des agences bancaires, GAB, dépôts et crédits est restée globalement stable en 2023. «La région de Casablanca-Settat concentre une part de 28% des agences, 37% des dépôts et 63% des crédits. Elle est suivie par la région de Rabat-Salé-Kenitra qui détient 15% des agences, 17% des dépôts et 17% des crédits. La région de Fès-Meknès abrite 12% des agences, 8% des dépôts et 4% des crédits», souligne-t-elle.
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Dans le rapport, on apprend que le nombre d’établissements de crédit et organismes assimilés, contrôlés par Bank Al- Maghrib, est passé de 90 établissements en 2022 à 88 établissements en 2023, répartis entre 19 banques conventionnelles, et 5 banques participatives, 29 sociétés de financement, 6 banques offshore, 11 institutions de microfinance, 16 établissements de paiement, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) et la Société nationale de garantie et du financement de l’entreprise (SNGFE). À ce nombre, il faut ajouter quatre fenêtres participatives, dont une spécialisée dans la garantie des financements.
Le réseau des établissements de paiement a été particulièrement dynamique l’année dernière avec un total de 25.125 points physiques à fin 2023, dont 2.150 points physiques de mandataires. «En termes de répartition géographique, les régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra continuent d’occuper les deux premières positions, avec des parts respectives en léger recul à 24% et 13%, au profit des régions de Fès-Meknès et Marrakech-Safi qui représentent 12% chacune de l’ensemble de points physiques, contre 11% l’exercice précédent», détaille Bank Al-Maghrib.