Le gouvernement conduira, dès 2024, trois nouveaux chantiers qualifiés d’importants. C’est ce qu’indique l’hebdomadaire La Vie Eco dans son édition électronique, précisant que le premier concerne la taxe carbone. «On apprend ainsi qu’une étude sur la mise en place d’une taxe carbone au Maroc conformément aux dispositions de l’article 7 de la loi-cadre sera lancée», lit-on. L’objectif est de permettre aux entreprises marocaines de maintenir leur compétitivité à l’international.
«L’année 2024 sera ainsi dédiée à la conception de ladite taxe à travers, notamment, la délimitation de son périmètre et la détermination des modalités de son application en concertation avec les départements ministériels concernés. Un chantier qui bénéficiera de l’appui technique des institutions financières internationales», ajoute l’hebdomadaire.
Le gouvernement compte également promouvoir l’efficacité énergétique, en incitant les consommateurs à utiliser les équipements les plus économiques en matière de consommation d’électricité. Et ce, à travers l’application d’une TIC sur les équipements concernés dont les quotités seront différenciées, selon l’indice d’efficacité énergétique qui leur est propre.
Cette démarche, ayant été entamée lors de la Loi de finances 2022 avec l’instauration d’une TIC dite verte sur les équipements électriques de grande consommation, s’inscrit dans la continuité des engagements du Maroc visant l’encouragement des actions de protection de l’environnement et du développement durable, souligne le rapport.
«Il est ainsi prévu au titre de l’année 2024 de finaliser, en concertation avec les départements concernés, les textes réglementaires rendant les normes d’efficacité énergétique obligatoires, ce qui facilitera la mise en place d’un système de taxation efficace selon la classe énergétique des produits et équipements concernés», précise La Vie Eco.
La finalisation de cette étape permettra aussi d’envisager l’extension du périmètre de taxation, au titre de la TIC, à d’autres équipements énergivores, afin d’orienter les décisions d’achat des consommateurs.
Un troisième chantier qui sera engagé dès 2024 concerne le verdissement du tarif des droits d’importation. L’objectif de cette réforme est de rendre le tarif douanier plus vert et de soutenir les mesures de politiques écologiques, de sorte que le rôle de la nomenclature, en tant qu’outil statistique de commerce international, puisse être élargi pour devenir également un outil de soutien du commerce international durable.
Ainsi, le tarif douanier sera mis à contribution pour faciliter l’application des mesures de politique environnementale aux frontières, qu’il s’agisse de mesures de contrôle, de restriction ou de facilitation des échanges. Il s’agit surtout, insiste le rapport, d’asseoir une fiscalité douanière qui permettra de promouvoir ou de décourager la circulation transfrontière de certains produits en fonction de leur impact sur l’environnement.