Cette décision a été prise lors de la 172ème réunion ministérielle ordinaire de l’organisation qui a été, entre autres, consacrée à l’examen des mesures qui s’imposent à la lumière de l’évolution du marché pétrolier international, principalement la question de la reconduction de l’accord relatif à la limitation de la production qui devait expirer fin juin prochain.
Les membres de l’Opep s’étaient, en effet, accordés en novembre dernier pour réduire leur production de 1,2 million barils par jour (mbj) à partir du 1er janvier 2017 et ce, pour une période de six mois renouvelable. Un mois après, les producteurs non-membres de l’organisation, une douzaine, avaient décidé de faire de même à un niveau de 558.000 barils par jour.
La prolongation de neuf mois de cet accord vise à stabiliser les marchés du pétrole. Les pays membres et non-membres de l’Opep, ayant respecté totalement leurs engagements, cherchent ainsi à poursuivre leurs efforts pour rééquilibrer le marché, longtemps en proie à une chute vertigineuse des prix due principalement à une offre abondante et à la spéculation.
Cette réduction de la production a permis au cours du brut de repasser la barre des 50 dollars, ce qui a redonné un peu de marges de manœuvre budgétaire aux pays producteurs, surtout ceux qui sont totalement dépendants des revenus pétroliers comme le Venezuela et l’Algérie, qui cherchent par tous les moyens à pousser les autres producteurs de l’Opep à serrer les robinets de leurs puits pour rendre le prix du brut plus cher et sauver autant que faire se peut la paix sociale.